Pourquoi tombe-t-on souvent malade au moment des vacances ?

26 juillet 2023

Maux de tête, de gorge, fatigue... Alors que vous attendiez vos congés d’été avec impatience, les premiers jours commencent par d'étranges symptômes. Un phénomène connu sous le nom de « maladie des loisirs »

Krakenimages.com/Shutterstock.com

Symptômes grippaux ou rhume… Voilà les manifestations qui ont tendance à se déclarer au moment même où vous vous arrêtez enfin pour souffler. Ils se déclarent systématiquement ou presque lorsque vous débutez vos congés. Parfois même le week-end.

Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e). Dès 2001, le chercheur néerlandais Ad Vingerhoets a inventé le terme « maladie des loisirs » pour décrire une condition supposée dans laquelle certaines personnes, en particulier les travailleurs sous pression, tombent malades dès qu’elles font une pause.

Le même chercheur a conduit, en 2002, une étude sur près de 2 000 personnes. Il a alors observé que 3 % d’entre elles disaient souffrir de « maux de tête/migraines, fatigue, douleurs musculaires et nausées » en début de période de repos. « En outre, des infections virales (type grippe, rhume) étaient souvent rapportées en relation avec les vacances ».

Ces symptômes se déclaraient principalement chez des personnes avec « une charge de travail élevée » et présentant certaines caractéristiques comme « l’incapacité à s’adapter à la situation de non-travail ».

Trop-plein de stress

Faut-il voir dans cet ensemble de symptômes une véritable maladie ? Pas sûr. D’ailleurs, aucune recherche n’a été menée sur le sujet depuis l’étude néerlandaise. En revanche, ces symptômes sont révélateurs d’un trop-plein de stress dont on ne se départit pas si facilement. « Lorsque vous êtes stressé, cela libère de l’adrénaline et du cortisol, des hormones étroitement liées à la suppression du système immunitaire », expliquent les auteurs.

Pourquoi est-il si difficile de passer du travail au non-travail ? Pourquoi est-il si compliqué de déconnecter ? Que redoute-t-on lorsque la machine s’arrête ? Quel manque comble-t-on en s’investissant autant dans le travail ? Pour chacun, la réponse sera différente. Mais les effets du stress chronique lié au travail, eux, sont communs et doivent être pris au sérieux.

  • Source : Université de Melbourne

  • Ecrit par : Charlotte David – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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