Mises en garde renforcées pour les cardiaques sur l’antidiabétique rosiglitazone

25 janvier 2008

L’Agence européenne du Médicament (EMEA) et l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) instaurent de nouvelles recommandations pour l’utilisation de la rosiglitazone, un antidiabétique diffusé en France sous les noms d’Avandia® et d’Avandamet®.

Aujourd’hui, l’AFSSaPS « recommande aux patients traités par rosiglitazone et présentant une pathologie cardiovasculaire, de prendre contact sans urgence avec leur médecin afin éventuellement d’adapter leur traitement antidiabétique ». Cette décision ne constitue pas une surprise. Elle résulte de la réévaluation de la classe des glitazones entreprise depuis plus d’un an par les deux agences.

Cette procédure s’est poursuivie en janvier 2008. Il est désormais recommandé de ne pas prescrire ce médicament aux patients atteints « de maladies cardiaques ischémiques (c’est-à-dire provoquées par une réduction ou une interruption du flux sanguin comme l’infarctus du myocarde, n.d.l.r.) ou de pathologies artérielles périphériques” (par réduction de la circulation dans les jambes ou le cou, comme l’artérite, n.d.l.r.). Une contre-indication est également ajoutée en cas « de syndrome coronarien aigu (infarctus du myocarde ou aggravation de crise d’angine de poitrine) ». S’agissant de malades généralement hospitalisés, cette recommandation peut être perçue comme de pure forme.

Ces décisions complètent les précisions émises par l’AFSSaPS en octobre dernier concernant les deux glitazones disponibles en France. La rosiglitazone donc, mais aussi la pioglitazone (Actos® et Competact®). Elles matérialisent les règles de bonne utilisation déjà reconnues et rappelons-le, l’AFSSaPS recommande aux patients présentant une pathologie cardiovasculaire de contacter « sans urgence » leur médecin.

  • Source : EMEA, 24 janvier 2008 ; AFSSaPS, 25 janvier 2008

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