Moins d’OGM dans nos assiettes ?

Oui, nous mangeons régulièrement des OGM ! Suite à la publication début janvier par le magazine « 60 Millions de consommateurs » d’une enquête établissant la présence d’OGM dans de nombreux aliments, le ministre de l’Environnement s’est dit « étonné et choqué » de ce constat.
Il ignorait donc, apparemment, un fait connu de tout un chacun et largement médiatisé par le très charismatique José Bové… Yves Cochet, ministre surpris, se déclare en conséquence « favorable à un durcissement de la réglementation des OGM dans l’alimentation ».

S’agit-il uniquement de surfer sur la vague de l’ignorance et de l’inquiétude du public ? Pour qui n’y verrait que le souci de légiférer dans le sens de futurs électeurs, rappelons que les tests effectués sur 103 aliments montrent qu’un sur trois contient des OGM ! Et ceci en toute légalité, à défaut de légitimité. Car les taux décelés n’excèdent jamais le seuil fatidique et légal de 1%, au-delà duquel l’étiquetage est obligatoire. Et enfin, il s’agit d’OGM autorisés.

Peu importe ! Le ministre veut un abaissement de la marge de tolérance actuelle. Afin dit-il, « de garantir aux agriculteurs et aux consommateurs qu’il n’y a pas d’OGM dans les produits qu’ils achètent ». Cela étant, soyons clairs. Cette garantie sera bien difficile à assumer ! Car comment affirmer qu’un aliment ne comporte aucune trace d’OGM, quand les techniques de détection ne peuvent détecter leur présence en deçà du seuil de 0,01%…

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  Source : Euro Surveillance, décembre 2001