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Il vous reproche de parler trop fort ? Il trouve vos tenues vestimentaires résolument ringardes ? Autre exemple : impossible pour vous de l’enlacer en public, a fortiori devant ses camarades ? C’est un fait : votre ado a honte de vous. Et… « c’est tout à fait normal », rassure Frédérique Pouzol, psychopraticienne à Opio (Alpes-Maritimes).
« La honte qu’il peut ressentir constitue un cap de son développement et même de la construction de son identité », explique-t-elle. Et cela peut commencer très tôt, vers 12-13 ans… Autrement dit, à « un âge où il a besoin de s’individualiser. Face à ses pairs, ce clan, ce groupe d’amis auquel il se sent appartenir, c’est une façon de dire : ‘regardez, je ne suis pas comme mes parents. Je ne veux pas être associé à telle ou telle chose qu’ils rapportent’ ».
Comme elle le souligne : « la honte se construit dans le regard de l’autre ». Ce qui signifie, que s’il sent dans celui-ci une gêne ou un malaise, il n’aura qu’une envie : s’en dissocier. « Car cette parole ou comportement de son parent, représente également une menace à l’image sociale qu’il est en train d’essayer de se créer ».
Du côté du papa comme de la maman, ce peut être autant de situations difficiles à comprendre et à gérer… « Et pour cause, de référent absolu, vous passez à persona non grata », enchaîne-t-elle. Inutile pourtant de monter dans les tours. Bien au contraire : « il faut que les parents comprennent que ces réactions ne sont pas dirigées contre eux. Elles font partie d’un processus pour se différencier et devenir un individu à part entière ».
En conséquence :
Source : Interview de Frédérique Pouzol, 1er septembre 2025
Ecrit par : David Picot – Edité par Emmanuel Ducreuzet
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