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On l’appelle le syndrome cardiaque des fêtes ou syndrome du cœur des fêtes. Parfois, lors des fêtes de fin d’année, le cœur ne bat plus comme il devrait. Ce trouble du rythme cardiaque, une arythmie, survient après une consommation excessive d’alcool (plus fréquente lors des fêtes de fin d’année).
En effet, l’alcool peut causer une fibrillation auriculaire, ou fibrillation atriale. Elle est définie par une activité électrique anarchique et rapide du muscle des oreillettes (cavités supérieures du cœur), qui se traduit par la contraction désordonnée et inefficace de ces oreillettes. S’ensuit alors une contraction irrégulière et trop rapide des ventricules (tachyarythmie).
Selon la Cleveland Clinic, les chercheurs ont nommé ainsi le syndrome cardiaque des fêtes après avoir constaté une augmentation des cas de fibrillation atriale liés à la consommation d’alcool en décembre et en janvier. « L’alcool peut endommager le muscle cardiaque et affecter son fonctionnement. Il provoque également une augmentation de la diurèse, ce qui entraîne une perte d’électrolytes. Or, le cœur a besoin d’une quantité adéquate d’électrolytes pour fonctionner correctement », explique la Cleveland Clinic.
L’alcool – la consommation de cinq boissons alcoolisées ou plus (cela peut largement varier d’un individu à l’autre) – est la principale cause du syndrome du cœur des fêtes. Mais d’autres facteurs peuvent aussi y contribuer comme une alimentation excessive (notamment les aliments salés qui sollicitent davantage le cœur). Le stress des fêtes et les nombreuses activités qui s’y rattachent peuvent aussi contribuer à le provoquer.
Le syndrome cardiaque peut frapper n’importe qui aurait consommé trop d’alcool. Toutefois, certains facteurs de risques ont été identifiés :
Le syndrome cardiaque des fêtes est le plus souvent transitoire et disparaît dans les 24 heures suivant son apparition. Toutefois, parmi les principales complications, on retrouve l’AVC ischémique, dont le risque serait multiplié par 5 en cas de fibrillation atriale. La mauvaise contraction des oreillettes entraîne une stagnation du sang, en particulier dans l’oreillette gauche, ce qui favorise la formation de caillots. Ceux-ci peuvent être propulsés dans la circulation sanguine et provoquer un AVC ischémique, secondaire à l’occlusion d’une artère cérébrale par un caillot sanguin. Le caillot peut aussi migrer dans les vaisseaux qui irriguent le cœur et provoquer un infarctus du myocarde.
Si vous ressentez des palpitations, des douleurs thoraciques et un essoufflement, contactez les secours. Ne conduisez pas pour vous rendre de vous-même aux urgences.

Source : Ameli.fr, Cleveland Clinic

Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Vincent Roche