Mon enfant a du mal à se faire des amis : comment l’aider ?

11 juin 2025

Tous les enfants n’ont pas la même aisance sociale. Pour certains, se faire des amis est presque naturel. Pour d’autres, c’est un véritable défi. En tant que parent, il peut être difficile d’assister, impuissant, aux difficultés de son enfant. Comment réagir avec justesse ?

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles un enfant a du mal à se faire des amis. Parfois, cela tient à sa personnalité : un enfant introverti a tendance à rechercher des moments de solitude, tandis qu’un enfant timide attend que les autres fassent le premier pas. La peur du rejet peut aussi expliquer une difficulté à aller vers les autres si l’enfant est moqué ou ignoré à l’école. 

En outre, « une peur des autres peut être favorisée par le comportement de parents surprotecteurs qui envoient le message que le monde extérieur est dangereux », explique Sophie Maretto, psychologue à Paris. Sans le vouloir, ils transmettent l’idée qu’il vaut mieux éviter les autres que de risquer d’être blessé. 

Parent sécurisant et disponible

Pour autant, la question n’est pas de savoir s’il a suffisamment d’amis mais si sa situation sociale le fait souffrir. Dans ce cas, l’enfant peut montrer plusieurs signaux d’alerte : tristesse, maux de ventre récurrents, troubles du sommeil, anxiété… Autant de manifestations d’un mal-être profond qu’il faut prendre au sérieux. 

Dans ce cas, « la première chose à faire est de se montrer sécurisant et disponible. Cela ne signifie pas apporter une solution immédiate, mais plutôt être une présence stable et réconfortante, prête à écouter », recommande Sophie Maretto. Posez-lui des questions ouvertes sur les enfants qu’il connaît. Montrez de l’intérêt pour ce qu’il pense des autres et ce qu’il ressent avec ses pairs. « Cela lui permettra de mettre des mots sur ses émotions, de développer son empathie, mais aussi de se sentir compris, accepté, et soutenu », ajoute-t-elle. 

Lui offrir des outils

L’objectif n’est pas de lui trouver des amis à sa place, mais de lui donner des outils pour aborder les autres. Des jeux de rôle peuvent l’aider à apprendre à dire bonjour, proposer un jeu ou répondre à une invitation. On peut aussi proposer d’inviter à la maison un camarade pour favoriser un temps privilégié en dehors de l’environnement scolaire. 

Inscrire l’enfant à une activité extrascolaire peut également être une excellente piste. Le théâtre, un sport collectif, une colonie de vacances sont autant d’espaces où il pourra rencontrer des enfants dans un autre cadre que celui de l’école. 

Quand faut-il s’inquiéter ?

Si les difficultés relationnelles persistent, il est utile de vérifier qu’il n’y a pas de harcèlement scolaire. En cas de doute, n’hésitez pas à interroger l’équipe pédagogique. En parallèle, vous pouvez également consulter un professionnel (psychologue, pédopsychiatre) pour accompagner l’enfant. 

  • Source : Interview de Sophie Maretto, psychologue à Paris

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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