Mon enfant a le mal des transports
05 octobre 2011
« Maman j’ai mal au cœur, j’ai envie de vomir ! » Que vous soyez en voiture, en bateau, en train ou en avion, cette phrase est souvent le premier signe annonciateur du mal des transports. Les vomissements viennent ensuite… Pourtant, le mal des transports n’a rien à voir avec un « mal au cœur ». Il est en fait le résultat d’un conflit sensoriel entre les perceptions visuelles et l’oreille interne. Et s’il touche le plus souvent les enfants de 3 à 12 ans, les adultes lorsqu’ils lisent en voiture par exemple, n’en sont parfois pas exempts… Bénin, il n’en reste pas moins désagréable. Voici quelques conseils pour ramener la sérénité dans vos déplacements.
Veillez à ce que l’enfant soit bien reposé avant le départ. Il est préférable d’entreprendre un périple après une bonne nuit de sommeil. Les courtes nuits – et la fatigue qui en résulte – favorisent en effet les nausées ;
Rassurez-le. Si votre enfant anticipe son mal des transports, s’il y pense trop, son appréhension peut aggraver le trouble. Dans ce sens, la méthode Coué a tout son intérêt. Détendez-le, occupez-le avec des jeux (plutôt qu’avec des livres qui solliciteraient trop sa vue…), vous verrez que cela ira mieux ;
Assurez-vous qu’il ne bouge pas trop. Calez-le bien, afin de réduire au maximum les mouvements qui sont à l’origine du malaise ;
Vive l’air frais. Si vous voyagez en voiture, veillez à maintenir un apport régulier d’air frais. Ouvrez donc légèrement les fenêtres du véhicule. En bateau, organisez des sorties sur le pont et en train, ou en avion, gérez bien les aérateurs ;
Choisissez la bonne place. Sur un bateau, il est conseillé de laisser l’enfant dehors. Si ce n’est pas possible, choisissez un emplacement au centre du navire et à un niveau proche de la ligne de flottaison. En avion, réservez si possible un siège situé au-dessus d’une aile ou le plus en avant possible de la cabine. Enfin, en train, laissez-le s’asseoir côté fenêtre, dans le sens de la marche ;
Ne faites pas voyager votre enfant le ventre vide. Evitez le café ou le lait qui peuvent s’avérer indigestes et privilégiez les sucres lents : du pain plutôt que des viennoiseries, du riz, des pâtes… ;
Attirez son champ visuel vers l’extérieur.. Evitez de le faire lire ou de le laisser jouer avec une console de jeu durant le trajet. La perte des repères spatiaux favorise l’apparition des nausées . Encouragez-le plutôt à fixer un point à l’horizon. Et n’hésitez pas à ruser en improvisant un jeu. Compter le nombre de voitures rouges que vous allez croiser par exemple, ou l’identification de nuages au formes amusantes… ;
Adaptez votre comportement. Peut-être n’en avez-vous pas conscience, mais votre conduite peut aussi parfois déclencher le mal des transports. En voiture, maniez-le volant tout en douceur, en évitant les accélérations ou les coups de freins brutaux. Arrêtez-vous toutes les 2 heures… cela vous reposera aussi. Le confort de vos passagers s’en trouvera amélioré. Et bien entendu, ne fumez pas dans la voiture.
Un dernier conseil de simple bon sens : prévoyez un sac étanche… pour le cas où… Si les troubles persistent, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien. Ils jugeront si des médicaments anti-nauséeux sont nécessaires.
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Source : La santé de mon enfant, Les petits à-coups, Christine Laouénan, éd.Pascal, 121 pages, 5 euros