Mort subite par arrêt cardiaque : les femmes aussi

05 mai 2003

La plupart des femmes qui décèdent de mort subite par arrêt cardiaque n’ont aucun antécédent cardiaque. En revanche, neuf sur dix présentent au moins un facteur de risque cardio-vasculaire : tabagisme, hypertension, cholestérol, diabète, obésité…

Christine Albert, de l’école de médecine de Harvard à Boston, s’est étonnée de ce que ce type de morts subites n’ai jamais fait l’objet d’une étude, dès lors qu’elles affectaient des femmes ! Ainsi a-t-elle analysé les données concernant plus de 121 000 infirmières, recueillies de 1976 à 1998.

Elle a recensé pas moins de 244 cas et constaté que, pour 69% de ces décès, il s’agissait du premier signe de maladie cardiaque jamais observé. Un premier accident cardiaque dramatique, mais qui aurait du être prévisible. Comme l’affirme Christine Albert, « la majorité de ces femmes présentait au moins un facteur de risque avéré. Le fait de fumer plus de 25 cigarettes par jour multiplie par quatre le risque de mort subite : un niveau de risque similaire à celui d’une femme qui a déjà été victime d’un accident cardiaque ! »

Parmi les autres facteurs de risque, signalons le diabète qui multiplie par trois le risque de mort subite par arrêt cardiaque ; l’hypertension artérielle qui le multiplie par 2,5 et l’obésité par 1,6… Par ailleurs, il n’est pas exclu que des facteurs génétiques puissent être impliqués, particulièrement parmi les femmes qui meurent le plus précocement.

  • Source : Journal of the American Heart Association, 14 avril 2003

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