Mortalité maternelle : en France, les étrangères sont en première ligne

03 mars 2009

Bien que les taux de mortalité maternelle soient faibles en France, des inégalités persistent. Et selon la nationalité des femmes, elles peuvent être considérables.

C’est le constat de l’Institut de veille Sanitaire (InVS) qui s’est penché sur les décès survenus durant la période 1996-2001. En France, le risque de décéder des suites d’une grossesse peut être jusqu’à deux fois plus élevé chez les étrangères. Et c’est parmi les femmes originaires d’Afrique subsaharienne que le sur-risque est maximal.

Pour ce qui est des causes du décès, là encore, les chiffres sont inquiétants. Le risque de mort par complication d’une hypertension artérielle est 4 fois plus important chez les étrangères. De même que celui d’être emportée par une infection.

Difficultés de communication, suivi tardif ou irrégulier de la grossesse, méconnaissance des possibilités offertes par le système de soins français… Les chercheurs de l’InVS avancent plusieurs hypothèses pour expliquer cette inégalité. Ils proposent dans l’immédiat, « la mise en place d’actions destinées à faciliter un suivi précoce de la grossesse, de renforcer le dépistage et la prise en charge de l’hypertension, particulièrement chez les femmes (originaires) d’Afrique subsaharienne ».

  • Source : BEH, n°9, 3 mars 2009

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