Mortalité maternelle : l’exemple vient du Nord

06 avril 2005

En France, le taux de mortalité maternelle s’élève à 9 pour 100 000. Ce qui signifie que 9 décès dus à des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement sont recensés pour 100 000 naissances vivantes. C’est bien, mais peut mieux faire…

” Bien ” car ce taux s’élevait à 25 pour 100 000 il y a un peu plus de 30 ans. ” Bien ” encore car ce chiffre reste -heureusement- très faible par rapport à la moyenne mondiale située en 2000, à… 400 pour 100 000 naissances ! Mais ” peut mieux faire ” car la France se situe encore loin derrière des pays comme la Suède, le Danemark et l’Irlande où les taux se situent entre 2 et 5 pour 100 000 naissances…

Le Dr Luc de Bernis est médecin obstétricien et membre du Département ” Une maternité à moindre risque ” à l’OMS. A la veille de la Journée mondiale de la Santé, centrée sur la santé de la femme et de l’enfant, il rappelle toutefois que l’objectif zéro décès est très difficile à atteindre. ” Il y a un certain nombre de décès pour lesquels nous n’avons pas encore de solutions. Pour des maladies par exemple comme les embolies pulmonaires ou les embolies amniotiques. On ne sait pas les prévoir. Même quand les taux sont très bas, l’attention portée à ces problèmes doit rester très importante.

Malgré tout, d’après un comité national d’experts, un tiers des décès maternels qui surviennent en France seraient évitables. Le dernier plan périnatalité vise d’ailleurs à combler ces lacunes. Son objectif est ambitieux : diminuer de 40% le taux de mortalité maternelle d’ici 2008. Donc de passer de 9 pour 100 000 à 5 pour 100 000 en trois ans.

  • Source : March of Dimes, 28 mars 2005

Aller à la barre d’outils