Mortalité maternelle : trop peu de progrès !
15 juin 2001
Dans les pays en développement, un demi-million de femmes meurent encore chaque année « de suites de couches.
Car la mortalité maternelle devient préoccupante dans le monde, particulièrement – mais pas exclusivement – dans ces pays. Plus de 80% de ces décès résultent directement de complications liées à la grossesse, lors de l’accouchement ou au cours des six semaines qui suivent. Leurs causes principales : hémorragies, infections, hypertension artérielle ou avortements non médicalisés.
Les autres cas sont liés à des problèmes de santé préexistants, qui se trouvent exacerbés par la grossesse. Une des causes les plus fréquentes en est l’anémie sans pour autant oublier le paludisme, les hépatites, les cardiopathies et naturellement l’infection à VIH/SIDA.
La surmortalité maternelle peut et doit être combattue. Il suffirait que les femmes aient accès aux quatre services suivants : le suivi prénatal, une assistance à la naissance, des soins obstétriques en urgence et des moyens adaptés de contraception. Pour y parvenir, les politiques des pays les plus touchés doivent se mobiliser pour offrir aux femmes des conditions d’accouchement et de suivi convenables.
Or en Afrique subsaharienne, seules 40% des femmes accouchent en présence d’un professionnel de santé. Certes des améliorations ont été observées en Bolivie, en Egypte, en Indonésie, au Maroc et au Togo. En Egypte par exemple, le pourcentage des accouchements en présence de personnel qualifié est passé de 35% à 61% de 1988 à 2000. Mais l’objectif de 80% d’accouchements réalisés avec un professionnel de santé, fixé par l’Organisation mondiale de la Santé, est encore loin d’être atteint.