Moscou au secours de L’information santé

18 juin 1998

Plus encore que l’espéranto, la langue de bois est universelle. Les journalistes anglo-saxons en ont reçu démonstration dans un communiqué récent … de l’OMS, dont les responsables pour l’Europe annoncent la rédaction « d’un code de bonne conduite pour les professionnels de la communication en santé ». Ce code qui sera martelé (sic) à l’attention des journalistes doit leur apprendre « à bien choisir leurs sources d’information »!

Le Dr Jo Asvall, directeur régional de l’OMS, dénonce dans ce communiqué le fait que « l’information en matière de santé soit trop souvent présentée de manière sensationnelle et biaisée, les marchands de mauvaise santé dominant le marché publicitaire ». Pour celles et ceux qui veulent s’initier à une meilleure pratique de l’information, ce communiqué donne un numéro de téléphone et une adresse… à Moscou, temple de la vérité révélée en matière de transparence de la presse!

Ce message délicieusement pluraliste n’a pas été adressé aux médias de langue Française. Parce que notre pays fut le premier où ces droits furent reconnus, avant même l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme par l’Assemblée générale des Nations-Unies le 10 décembre 1948? C’était le 26 août 1789 et l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen stipulait déjà que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». Quelle légitimité…

  • Source : The American Journal of Respiratory Cell and Molecular Biology, May 2000

Aller à la barre d’outils