Motivation : tout est dans la tête !
07 mars 2012
D’où vient donc, que nous soyons plus ou moins motivés pour accomplir une tâche ou une autre ? Une équipe de l’INSERM s’est penchée sur la question, et aurait découvert sinon le pot aux roses, du moins la partie du cerveau impliquée dans le processus complexe de la motivation. Il s’agirait du striatum ventral, une structure nerveuse située sous le cortex cérébral. Voilà qui mérite quelques explications.
Au Centre de recherche en neurosciences de la Pitié-Salpêtrière, (Unité 975 de l’INSERM, Université Pierre et Marie Curie et CNRS), Mathias Pessiglione et ses collègues ont étudié les mécanismes neuronaux liés à la motivation. Ils se sont attachés à déterminer si le circuit de la motivation était identique, que l’action prévue soit d’ordre physique ou mental.
Ils ont pour cela, sélectionné 20 volontaires et les ont soumis à plusieurs séries de tâches, récompensées par des gains. Les exercices, mêlant réflexion et action, ont consisté à repérer le chiffre le plus grand d’une série puis à presser une poignée tenue à la main. Les sujets ont réalisé ces tests pendant qu’un appareil d’IRM mesurait leur activité cérébrale. Un récapitulatif des gains était régulièrement projeté, dans le but de motiver les participants.
Activation du striatum ventral
A partir des clichés obtenus, les scientifiques ont identifié un « centre de la motivation » capable d’accélérer n’importe quel effort. Il s’agit du striatum ventral (voir photo), dont l’activation elle-même dépendrait du degré de motivation… et de l’importance de la récompense en jeu !
Pour autant, le circuit de la motivation ne serait pas tout à fait le même selon la nature de l’action requise. Les scientifiques ont découvert deux voies distinctes. « Le striatum ventral pourrait amplifier l’activité neuronale dans sa partie médiane, également connue sous le nom de ‘noyau caudé’, pour une opération cognitive. En revanche pour une action physique, l’activation des neurones s’établira dans sa partie latérale, également appelée ‘putamen’ » conclut Mathias Pessiglione. Des résultats publiés cette semaine dans la revue scientifique PLoS Biology.