Mycoplasma pneumoniae : faut-il s’inquiéter de cette bactérie à l’origine de pneumonies chez l’enfant ?
22 décembre 2023
Une fièvre légère, des maux de tête, une toux… Ces symptômes peuvent être les manifestations de nombreuses maladies hivernales. Notamment d'infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae, dont le nombre augmente en France. Faut-il s’inquiéter ? Quand consulter ? Quelle prise en charge ? Voici les réponses.
Il y a quelques semaines, la Chine rapportait une explosion de maladies respiratoires dues à la bactérie Mycoplasma pneumoniae. Depuis la fin de l’été, la France est elle aussi concernée avec une émergence de pneumonies liées à cette bactérie.
« Transmise principalement par gouttelettes, cette bactérie peut contaminer les personnes de toutes les tranches d’âges, même si elle touche plus souvent les enfants et les adultes de moins de 40 ans », explique la haute Autorité de Santé (HAS). « Responsable d’angines, de rhino-pharyngites ou encore de bronchites, M. pneumoniae est, après le pneumocoque, la bactérie la plus fréquemment impliquée dans les pneumonies aiguës communautaires (c’est-à-dire acquises ailleurs qu’à l’hôpital). »
Selon Santé Publique France, elle est responsable de 30 à 50% de ces pneumonies chez les enfants.
Comment savoir s’il s’agit bien d’une pneumonie à Mycoplasma pneumoniae ?
L’un des enjeux est de reconnaître la maladie. Car entre une fièvre légère, une toux ou des maux de tête, les symptômes sont comparables à ceux d’autres maladies hivernales. Ce type de pneumonie « s’accompagne parfois de signes extra-respiratoires, notamment dermatologiques ou neurologiques », note la HAS dans une publication diffusée vendredi 22 décembre. « Le diagnostic est également à évoquer devant une pneumonie aiguë communautaire après échec dans les 48h à 72h d’une antibiothérapie par amoxicilline ou amoxicilline-acide clavulanique. »
Une radiographie du thorax est également recommandée afin « d’étayer le diagnostic et rechercher d’éventuelles complications ».
Quelle prise en charge ?
Une antibiothérapie par macrolide doit être mise en place. Elle doit être efficace dans les 48 à 72h. Si ce n’est pas le cas, l’état du patient doit être réévalué pour une possible hospitalisation. Mais si des complications (asthme, pneumonies sévères…) peuvent survenir, la HAS rappelle que « l’évolution est favorable dans la majorité des cas, la toux pouvant simplement perdurer 3 à 4 semaines. »
A noter : il s’agit là de « réponses rapides » formulées par la HAS afin d’accompagner les soignants. Celles-ci « sont susceptibles d’évoluer en fonction de nouvelles données ».