Mycoses unguéales : des traitements moins contraignants…

23 août 2002

…mais qui demandent tout de même de la persévérance. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les traitements de l’onychomycose ont souvent bien mauvaise réputation ! Ne vous y laissez pas prendre et n’arrêtez pas les soins en cours ! Vous risqueriez de voir votre ongle disparaître et de devoir recommencer depuis le début, avec une surveillance accrue.

Aujourd’hui, nous disposons de trois approches à la fois plus efficaces et moins contraignantes, nous a expliqué le Dr Robert Baran (Nice) à l’occasion du XXème Congrès mondial de Dermatologie :
· Si l’atteinte est récente et ne dépasse pas les deux tiers de l’ongle, les traitements locaux suffisent. On applique un fongicide local capable de pénétrer dans l’ongle et de tuer les champignons. Pour une contrainte minimale préférez l’amorolfine, qui ne s’applique plus qu’une ou deux fois par semaine, et uniquement sur l’ongle atteint.
· Si la matrice de l’ongle (région interne proche de la phalange) est atteinte, un traitement oral lui sera associé. Attention, il peut entraîner quelques effets secondaires : irritation locale ou légers troubles digestifs. La prudence est de mise chez les personnes âgées poly médicamentées, dont le foie risque d’être sensibilisé ;
· Enfin les traitements mécaniques ou chimiques qui permettent de faciliter la pénétration des antifongiques locaux. Les premiers consistent à meuler, découper la zone atteinte. Quant à l’avulsion chimique, elle sera réalisée par une pommade à l’urée posée sous pansement occlusif qui permet d’éliminer l’ongle infecté.

Le plus important, c’est la persévérance. La repousse complète d’un ongle sain signe la guérison, mais il faut 4 à 6 mois pour les ongles des mains et 12 à 18 mois pour ceux des pieds.

  • Source : The Lancet, 18 octobre 2001

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