NACO, quel service médical rendu ?
26 janvier 2015
©Phovoir
Afin de prévenir la survenue d’embolies cérébrales ou systémiques, certains patients souffrant de fibrillation atriale non valvulaire sont traités avec les nouveaux anticoagulants oraux (NACO). Trois de ces médicaments viennent de faire l’objet d’une réévaluation par la Haute Autorité de Santé (HAS). Pour l’un d’entre eux, le service médical rendu s’est avéré modéré. Et tous trois ne devraient à présent être prescrits qu’en seconde intention, après les anti-vitamines K.
La Commission de la Transparence de la HAS vient de réévaluer les trois anticoagulants oraux d’action directe (NACO). Arrivés sur le marché en France en 2008, ceux-ci sont notamment indiqués depuis 2011 dans la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et embolies systémiques chez les malades ayant une fibrillation atriale non valvulaire.
Tous n’ont pas montré le même résultat. Si « le service médical rendu reste important pour l’apixaban (Eliquis®) et le rivaroxaban (Xarelto®), il est modéré pour le dabigatran (Pradaxa®) », indique la HAS. Par ailleurs, « l’amélioration du service médical rendu d’Eliquis® est mineure par rapport aux antivitamines K (AVK), mais il n’y a pas d’amélioration du service médical rendu par rapport aux AVK pour Pradaxa® et Xarelto®. »
C’est pourquoi, « dans l’état actuel des connaissances, [les NACO] doivent être prescrits en seconde intention, compte tenu de l’absence d’antidote et de l’absence de possibilité de mesurer en pratique courante le niveau d’anti-coagulation », poursuit la HAS. Une recommandation déjà faite en 2013. En effet, contrairement aux NACO, les anti-vitamines K bénéficient d’un antidote en cas de surdosage accidentel. Par ailleurs, le niveau d’anti-coagulation est mesuré plus facilement dans le cas de ces médicaments.