Naître à domicile ou le retour d’avenir

10 décembre 1997

Journée mondiale de la santé oblige, parlons encore un peu de naissance. Face aux « schémas d’organisation » élaborés à Paris par des administrations centrales puissantes – trop puissantes selon certains…- , les tenants d’une médecine de proximité continuent de lutter pour qu’on maintienne dans les provinces françaises des maternités de volume moyen… et de taille humaine. Autour du cas d’école de La Réole en Gironde qui a vu l’émergence de tout un mouvement des petites villes de France, un courant réformiste suggère que l’organisation de réseaux locaux de soins pourrait constituer un nouvel avenir face aux méga-maternités des grands centres hospitaliers.

Le Dr Bernard Castagnet, de La Réole précisément, souligne que selon un rapport réalisé l’an dernier par le Ministère de la Santé, « ce sont les petites structures qui ont le moins d’infections nosocomiales ». Lesquelles, il faut le rappeler, tirent leur nom du mot nosocomios qui, en grec, signifie hôpital… Ces arguments pèsent peu face au jacobinisme administratif. Alors rappelons qu’aux Pays-Bas, pays où 32% des accouchements se font à domicile, la mortalité maternelle et infantile est strictement superposable à celle de la France. Il faut reconnaître aussi que dans ce pays l’organisation du système de soins est telle qu’on n’est jamais à plus de 30 minutes d’une structure d’accueil médicalisé. Alors demain sera-t-il fait d’un peu d’hier? Ce ne serait pas la première fois.

  • Source : Nature, 13 mai 1999

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