Nanoparticules dans les aliments et cosmétiques : la DGCCRF s’exprime
24 janvier 2018
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Selon un rapport de la DGCCRF daté du 16 janvier, la présence de nanoparticules entrant dans la composition des produits alimentaires et cosmétiques est très rarement indiquée sur l’étiquette. Un manque de transparence pointé du doigt ce 23 janvier par l’UFC-Que choisir.
A l’occasion du Conseil national de la Consommation le 16 janvier, la DGCCRF publiait ses résultats sur la transparence liée aux nanoparticules dans les produits de consommation courante. Et les résultats sont édifiants. « Sur 40 analyses de cosmétiques, 35 relèvent la présence de nanoparticules. Sur 74 analyses de produits alimentaires, 29 » contiennent ces additifs. Mais « un seul produit mentionnait, sur son étiquetage, la présence de tous les nanomatériaux identifiés », commente la DGCCRF ce 23 janvier.
Un constat rendu public alors que l’UFC-Que choisir vient de dénoncer ce même manque de transparence à partir d’une étude menée sur 16 produits utilisés dans la vie de tous les jours (confiseries M&M’s Peanuts, déodorant Sanex nature 48h…). Parmi eux, seuls 3 faisaient état d’une information claire et lisible concernant la présence de nanoparticules.
« Une information capitale »
Or « l’information des consommateurs est capitale pour leur permettre de faire les meilleurs choix. À ce titre, il est indispensable que les étiquetages des produits présentent des informations complètes et loyales », relève la DGCCRF. Cette dernière va donc « continuer ses contrôles en 2018. Toujours dans un objectif de transparence, elle présentera les résultats de ces investigations au fur et à mesure de leur avancement, en faisant le bilan des procédures contentieuses engagées ».
Quel impact sur la santé humaine ?
Une étude de l’Inra avait montré, chez le rat, que le dioxyde de titane pénétrait la paroi intestinale et se retrouvait dans l’organisme. Les chercheurs avaient alors observé des troubles du système immunitaire chez les rongeurs. Même si les différentes conclusions scientifiques ne peuvent pas être – pour le moment – extrapolées à l’homme, un arrêté publié le 10 mai au Journal officiel impose, conformément aux recommandations européennes, cette obligation d’information.