Non, la respiration n’aime pas le tabac
29 août 2005
Notre appareil respiratoire est constamment attaqué par des “agresseurs” venus de l’extérieur. Le tabac constitue son ennemi numéro un. Pour le fumeur et le non-fumeur, qui subit les cigarettes des autres avec des conséquences également dramatiques.
La fumée du tabac attaque les voies respiratoires dans leur ensemble. Elle est la principale cause du cancer du poumon. Mais pas seulement. “Tirer” sur une cigarette bloque aussi les mécanismes de défense de notre appareil respiratoire.
Les cils vibratiles -qui opèrent comme un filtre autonettoyant- ne peuvent plus faire leur travail. La fumée d’une seule cigarette les immobilise pendant 4 heures ! Résultat, mucus et bactéries s’accumulent, favorisant l’apparition d’infections pulmonaires.
Autre conséquence du tabagisme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Méconnue, cette maladie obstrue les bronches et évolue vers une insuffisance respiratoire. Elle touche environ 10% de la population mondiale de plus de 40 ans ! Et 15 000 Français en meurent chaque année. Cigarette après cigarette, le fumeur voit ses capacités respiratoires diminuer. Le moindre effort devient alors synonyme d’essoufflement.
Et selon l’OMS, la BPCO tuera dans les prochaines décennies, près de 3 millions de personnes chaque année à travers le monde ! En revanche, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Même si un ancien fumeur ne récupère jamais l’intégralité de ses capacités respiratoires perdues, celles-ci arrêtent ensuite de se dégrader.