Non, votre chien n’a pas (4×7 =) 28 ans
08 juillet 2020
Longtemps, vous avez cru que pour convertir l'âge de votre chien en « années humaines », il suffisait de multiplier cet âge par 7. C'est un peu plus compliqué que cela, expliquent des chercheurs américains, qui viennent de développer une nouvelle méthode de calcul.
Le chien est le meilleur ami de l’homme. Qui aime à estimer l’âge de son compagnon à quatre pattes par rapport au sien, grâce à un calcul très simple : l’âge du chien multiplié par 7 équivadrait à son « âge humain ». Des chercheurs de l’Université de San Diego ont cherché à vérifier ce mythe encore très bien ancré.
Ces spécialistes de l’épigénétique* humaine ont fait appel à des experts en génétique canine pour les assister dans leurs travaux. Les analyses sanguines de 105 labradors retriever ont ainsi été recueillies, analysées, et les changements moléculaires dans leurs génomes cartographiés. Sur cette base, les scientifiques ont élaboré une formule permettant de comparer plus précisément âge humain et âge canin.
1 an = 30 ans
Que dit cette formule ? Elle indique que la méthode qui consiste à multiplier par 7 l’âge d’un chien pour obtenir son équivalent en années humaines est sans fondement : quand les chiens sont jeunes, ils vieillissent plus rapidement que les humains. Ainsi, un chien âgé d’un an peut être comparé à un humain de… 30 ans. A 4 ans, le chien est « proche » de l’humain de 52 ans. Et à partir de 7 ans, le vieillissement du chien ralentit.
Une demi-surprise pour l’auteur principal de l’étude, Trey Ideker : « un chien de 9 mois peut avoir des chiots, donc nous savions déjà que le rapport de 1 à 7 n’était pas une mesure précise de l’âge ». Pourtant, cette formule reste encore largement utilisée par les vétérinaires pour déterminer diagnostics et traitements des chiens vieillissants. Pour confirmer la validité de la nouvelle méthode de calcul, d’autres races que le labrador retriever devront cependant être testées.
* Elle correspond à l’étude des changements dans l’activité des gènes, sans modification de la séquence d’ADN. Les modifications épigénétiques sont induites par l’environnement et le plus souvent réversibles.
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Source : Cell System, le 1er juillet 2020
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet