Un nouveau souffle ça se construit
13 octobre 2016
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Henri Denis souffre de broncho pneumopathie chronique obstructive (BPCO), une maladie principalement liée au tabac et à l’origine d’une diminution de la capacité respiratoire. A 77 ans, il a décidé de se construire un nouveau souffle en intégrant un centre de réhabilitation respiratoire.
« Il y a quelques années, j’ai fait une pneumonie, puis des bronchites à répétition », affirme Henri Denis. Diagnostic, BPCO. Cet hiver, sa vie bascule. Une chute, trois côtes cassées, ses poumons blessés. Résultat, il est hospitalisé pendant trois mois ! « Je ne pouvais plus marcher comme avant, ni poursuivre mes activités de jardinage », explique-t-il. Henri décide, avec l’aide de son médecin, d’intégrer le centre de réhabilitation respiratoire du CHU d’Angers.
Pendant un mois et demi, tous les lundis, Henri Denis se rend au centre. « Avec 7 autres patients, j’ai bénéficié des nombreux conseils de médecins, nutritionnistes, psychologues, coach sportif ». En quoi consiste cette prise en charge concrètement ? « Il y a deux phases », explique le Dr Arnaud Cavailles, pneumologue au CHU de Nantes. « La première consiste à évaluer l’état de santé général des patients et leur capacité respiratoire. Ensuite, nous leur proposons un ensemble de moyens visant à améliorer leur autonomie ».
« Je marche comme avant »
« On nous explique de quoi nous souffrons, comment prendre en charge notre maladie », se confie Henri. C’est ce que les spécialistes appellent l’éducation thérapeutique. « Nous proposons également un sevrage tabagique », indique Arnaud Cavailles. L’axe central de cette prise en charge repose sur les exercices physiques. « Le but, c’est d’obtenir une meilleure activité et donc du muscle. Or pour cela il ne faut pas être dénutri, ce qui explique pourquoi les patients sont suivis du point de vue nutritionnel ».
Henri Denis garde un excellent souvenir de ses passages au centre, même si certaines séances physiques ont été difficiles voire éprouvantes. « Nous faisions du vélo, de la marche sur tapis. A la fin nous nous sommes rendus compte que nos capacités respiratoires étaient devenues bien meilleures ». C’est bien l’objectif ! « Nous leur proposons en effet des activités physiques adaptées pour leur permettre une intensité optimale afin de progresser en capacité respiratoire », indique le Dr Arnaud Cavailles.
C’est peu dire que la vie d’Henri a changé. « Aujourd’hui je peux recommencer à faire des efforts, j’ai repris mon travail dans mon jardin, mes activités à la mairie. J’ai retrouvé une vie normale. J’ai beaucoup plus de vitalité et je me sens moins fatigué ».
Le Dr Arnaud Cavailles confirme. « Les patients ont une meilleure connaissance de leur maladie, de leurs traitements. Cela leur permet de gagner en autonomie et de retrouver une certaine qualité de vie. Les poumons on ne les changera pas, mais en revanche on peut travailler sur les muscles et le cœur pour compenser. »
Plus d’information sur la réhabilitation respiratoire sur le site www.vivreunnouveausouffle.fr.