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Entre le 1er juin et le 30 septembre 2024, 1 244 noyades ont été enregistrées dont 350 suivies d’un décès. Le niveau est stable sur la période par rapport à 2023, mais Santé publique France, qui présentait ce bilan jeudi 22 mai, pointe une hausse de 41 % sur la période du 16 juillet au 15 août.
Selon ce bilan 2024, les adultes représentent 56 % des victimes de noyade et les moins de 6 ans, 29 %. Concernant les noyades suivies de décès, 9 sur 10 concernent des adultes. « Tous âges confondus, environ la moitié des décès par noyade survient dans des cours d’eau ou plan d’eau. Pour les autres lieux, la majorité des décès par noyade chez les adultes a lieu en mer tandis que les noyades suivies de décès chez les moins de 18 ans ont principalement lieu en piscine privée », détaille Santé publique France. Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes sont celles où les noyades sont les plus nombreuses.
Selon Santé publique France, cette forte hausse des noyades, de la mi-juillet à la mi-août, est « en lien probable avec des épisodes répétées de fortes chaleurs, rendant la baignade très attractive ». Piscines bondées difficiles à surveillées, multiplication des baignades à cause de la chaleur, fatigue liée à des baignades plus longues… Selon Santé publique France, le risque de noyade est multiplié par trois lors d’un pic de chaleur.
En cause aussi, l’hydrocution. Lorsqu’il est chaud, le corps humain va laisser se dilater les vaisseaux sanguins situés sous la peau, afin d’évacuer une partie de cette chaleur corporelle. En parallèle, le rythme cardiaque augmente également afin d’accélérer ce refroidissement. Exposé à une température beaucoup plus froide (comme en entrant dans la mer en été, notamment lors des pics de chaleur) le corps va bloquer ce mécanisme pour préserver sa température et contracter subitement les vaisseaux sanguins à la surface de la peau. « Cette augmentation de la pression artérielle entraîne un ralentissement du cœur et la diminution de l’afflux de sang au cerveau, ce qui peut provoquer un malaise vagal, voire un arrêt cardiaque », note le site des Sauveteurs en mer. L’alcool et son effet vasodilatateur, accentue d’ailleurs le risque d’hydrocution.
La baignade comporte des risques, des gestes simples peuvent être adoptés pour se baigner en toute sécurité.
Pour les enfants :
Pour les adultes :
Pour les personnes âgées
Source : SNSM, Santé publique France
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet