Noyades : un bond de 41 % au cœur de l’été 2024

22 mai 2025

Si le nombre total de noyades à l’été 2024 (1 244), reste stable par rapport à 2023, Santé public France alerte sur une hausse de 41 % entre la mi-juillet à la mi-août, par rapport à la même période l’année précédente.

Entre le 1er juin et le 30 septembre 2024, 1 244 noyades ont été enregistrées dont 350 suivies d’un décès. Le niveau est stable sur la période par rapport à 2023, mais Santé publique France, qui présentait ce bilan jeudi 22 mai, pointe une hausse de 41 % sur la période du 16 juillet au 15 août.

Selon ce bilan 2024, les adultes représentent 56 % des victimes de noyade et les moins de 6 ans, 29 %. Concernant les noyades suivies de décès, 9 sur 10 concernent des adultes. « Tous âges confondus, environ la moitié des décès par noyade survient dans des cours d’eau ou plan d’eau. Pour les autres lieux, la majorité des décès par noyade chez les adultes a lieu en mer tandis que les noyades suivies de décès chez les moins de 18 ans ont principalement lieu en piscine privée », détaille Santé publique France. Les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes sont celles où les noyades sont les plus nombreuses.

Comment expliquer la hausse des noyades lors des pics de chaleur ?

Selon Santé publique France, cette forte hausse des noyades, de la mi-juillet à la mi-août, est « en lien probable avec des épisodes répétées de fortes chaleurs, rendant la baignade très attractive ». Piscines bondées difficiles à surveillées, multiplication des baignades à cause de la chaleur, fatigue liée à des baignades plus longues… Selon Santé publique France, le risque de noyade est multiplié par trois lors d’un pic de chaleur.

En cause aussi, l’hydrocution. Lorsqu’il est chaud, le corps humain va lais­ser se dila­ter les vais­seaux sanguins situés sous la peau, afin d’éva­cuer une partie de cette chaleur corpo­relle. En parallèle, le rythme cardiaque augmente égale­ment afin d’ac­cé­lé­rer ce refroi­dis­se­ment. Exposé à une température beaucoup plus froide (comme en entrant dans la mer en été, notamment lors des pics de chaleur) le corps va bloquer ce méca­nisme pour préser­ver sa tempé­ra­ture et contracter subi­te­ment les vais­seaux sanguins à la surface de la peau. « Cette augmen­ta­tion de la pres­sion arté­rielle entraîne un ralen­tis­se­ment du cœur et la dimi­nu­tion de l’af­flux de sang au cerveau, ce qui peut provoquer un malaise vagal, voire un arrêt cardiaque », note le site des Sauveteurs en mer. L’alcool et son effet vasodilatateur, accentue d’ailleurs le risque d’hydrocution.

La baignade comporte des risques, des gestes simples peuvent être adoptés pour se baigner en toute sécurité.

Quels sont les bons gestes ?

Pour les enfants :

  • surveiller de manière active et permanente les jeunes enfants ;
  • ne jamais quitter des yeux les jeunes enfants quand ils jouent au bord de l’eau ;
  • se baigner avec les jeunes enfants lorsqu’ils sont dans l’eau ;
  • désigner un seul adulte par enfant pour la surveillance pendant la baignade ;
  • leur apprendre le plus tôt possible à nager.

Pour les adultes :

  • respecter les consignes de sécurité et les interdictions de baignade ;
  • privilégier les zones de baignades surveillées, sécurisées par des sauveteurs professionnels
  • se renseigner sur les conditions météorologiques ;
  • reporter sa baignade en cas de trouble physique (fatigue, problèmes de santé, frissons…)
  • éviter toute consommation d’alcool avant de se baigner ;
  • prévenir un proche avant de se baigner ;
  • rentrer dans l’eau progressivement en mouillant sa tête, sa nuque et son ventre pour éviter les chocs thermiques particulièrement lorsque la différence de température entre l’eau et l’air est importante.

Pour les personnes âgées

  • adapter l’intensité et la distance de nage à vos capacités : tenez compte de votre état de forme et ne surestimez pas votre niveau de natation ;
  • demandez conseil à votre médecin ou pharmacien, en particulier si vous avez une maladie chronique ou si vous prenez des médicaments.
  • Source : SNSM, Santé publique France

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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