











Accueil » Santé Publique » Environnement » Nucléaire : à Tricastin, un uranium peut en cacher un autre
Pour l’Institut de radioprotection et de Sûreté nucléaire (IRSN), « l’expert public » en matière de recherche et d’expertise sur les risques nucléaires et radiologiques, la réponse est négative. « L’impact du rejet accidentel sur l’environnement a été faible, et en conséquence n’a pas d’impact sanitaire ».
Ces propos rassurants sont étayés par les données techniques publiées ce matin par l’ASN. « Les dernières mesures réalisées dans l’environnement semblent indiquer un retour à la normale pour la quasi-totalité des points surveillés dans les eaux superficielles et les eaux de nappes ». La « quasi-totalité », et non pas la « totalité », la différence est d’importance. D’ailleurs, compte-tenu des incertitudes entourant l’état exact des sols, les préfets du Vaucluse et de la Drôme maintiennent les mesures de restrictions d’utilisation et de consommation de l’eau prises à la suite de l’accident survenu dans la nuit du 7 au 8 juillet.
Une angoissante butte de déchets radioactifs
D’autant plus qu’un tumulus renfermant 770 tonnes de déchets radioactifs militaires, enfouis depuis plus de 30 ans sur le site, a été mis au jour par la Commission de Recherche et d’Information indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD).
Mais pour l’ASN, « cette question n’est pas de (son) ressort, puisqu’il s’agit de déchets militaires et non civils ». La réponse est un peu courte… Contacté par Destination Santé, le Service de Santé des Armées affirme avoir pris connaissance de cette découverte « ce matin, par les médias. Nous avons donc lancé les enquêtes nécessaires afin de connaître la réalité exacte sur cette affaire ». Une mesure certes frappée au coin du bon sens, mais qui révèle surtout le manque de coordination dans la gestion des risques nucléaires en France…
Pendant ce temps, la population des communes riveraines du site de Tricastin reste dans une angoissante incertitude. Pour tout renseignement, l’ASN recommande seulement d’appeler le 01 40 19 86 00. Il est accessible 24h/24h.
Source : ASN, IRSN, ministère de la Défense, CRIIRAD, Service de Santé des Armées, 17 juillet 2008
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