Nutrition de l’enfant, couverture universelle : les nouveaux objectifs de l’OMS
28 mai 2018
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Couverture sanitaire universelle, nutrition, poliomyélite… l’OMS a présenté de nouvelles orientations à l’occasion de la 71e Assemblée mondiale de la santé qui s’est clôturée ce 26 mai.
Lors de la 71e Assemblée mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a présenté les cibles à atteindre d’ici à 2023 pour une meilleure santé de la population mondiale :
1 milliard de personnes supplémentaires bénéficiant de la couverture sanitaire universelle ;
1 milliard de personnes supplémentaires mieux protégées face aux situations d’urgence sanitaire ;
1 milliard de personnes supplémentaires bénéficiant d’un meilleur état de santé et de plus de bien-être.
Pour une meilleure nutrition infantile
Des objectifs précis ont été fixés dans le domaine de la nutrition du nourrisson et du jeune enfant. Selon les experts, les efforts sont « lents et inégaux ». Ainsi, « les délégués ont renouvelé, à l’unanimité, leur engagement à investir dans les politiques et les programmes d’amélioration de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant ». Malgré tout, « le nombre de moins de cinq ans présentant un retard de croissance a été ramené de 169 millions en 2010 à 151 millions en 2017 ».
A ce sujet, « l’OMS dirige une action mondiale (…) afin que tous les hôpitaux soient adaptés à l’accueil des nourrissons ». Objectif, « porter à plus grande échelle la prévention de l’anémie chez l’adolescente et pour prévenir le surpoids chez l’enfant grâce à des conseils sur l’alimentation complémentaire ».
Pour favoriser les politiques d’allaitement, « un nouveau rapport sur l’application du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel a été présenté ». Ce document « montre que six pays supplémentaires ont adopté ou renforcé, en 2017, la législation visant à réglementer la commercialisation des substituts du lait maternel ».
Eradiquer la poliomyélite, l’espoir est réel
« Les niveaux de transmission du poliovirus sauvage sont plus faibles que jamais et le monde est plus près que jamais d’être déclaré exempt de poliomyélite », ont constaté les experts de l’OMS. « En mai 2018, seuls neuf cas dus au poliovirus sauvage avaient été notifiés dans deux pays seulement: l’Afghanistan et le Pakistan. »
« Après l’éradication, les poliovirus continueront à être conservés dans un nombre limité d’établissements pour assurer des fonctions essentielles aux niveaux national et international telles que la production de vaccins antipoliomyélitiques ou la recherche. »
Pour éviter « une dissémination dans l’environnement, et de nouvelles flambées dans les populations sensibles, il est crucial que les poliovirus soient correctement confinés, dans des conditions de sûreté et de sécurité biologiques strictes lors de leur manipulation et de leur stockage ».
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Source : Organisation mondiale de la Santé, le 28 mai 2018
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon