Obésité : la chirurgie est acceptable
20 septembre 2001
La chirurgie de l’obésité entraînerait jusqu’à 68% de perte de poids un an après l’intervention. Mais attention, elle est réservée aux seuls cas d’obésité dite morbide, c’est-à-dire très, très sévère…
Dans un rapport publié la semaine passée, l’Agence nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES) estime qu’elle présente un rapport bénéfice/risque ” acceptable “. Et cela quelle que soit la technique employée parmi les trois principalement utilisées en France.
Il ne s’agit cependant pas d’un blanc seign. Faute de recul suffisant, l’Agence reste en effet très vigilante. Voire inquiète…
La technique dite des anneaux de gastroplastie – qui vise à réduire le volume de l’estomac et donc avance la sensation de satiété – présenterait par exemple des avantages réels. Au moins à court terme. Elle respecte bien la physiologie de l’individu et permet une perte de poids d’environ 45% à un an. En revanche, ” du fait de l’insuffisance d’évaluation à long terme, tant sur le plan de l’efficacité que du risque engendré, (l’Agence) s’inquiète de la large diffusion de cette technique “.
Le deuxième procédé vise également à réduire la capacité stomacale. La gastroplastie verticale calibrée (GVC) se fait soit par pose d’agrafes, soit par section de la paroi stomacale. Et l’ANAES estime aussi qu’elle permet une perte de poids durable.
Enfin, la technique des courts-circuits gastriques, appelée aussi chirurgie “bypass” serait celle qui permet la perte de poids la plus importante: 68% à un an ! Elle associe la réduction de la capacité gastrique et une dérivation de l’intestin grêle ! L’ANAES rappelle toutefois que ces interventions ne doivent être proposées qu’à des patients dont l’indice de masse corporel (IMC) est supérieur à 35. Et dont la prise en charge médicale pluridisciplinaire s’est soldée par des échecs…