Obésité : l’hygiène de vie améliore la fertilité
25 mars 2021
Chez les femmes obèses, les situations d’infertilité sont fréquentes. Pour quelles raisons ? Et quelles solutions permettent d’améliorer les chances d’avoir un enfant ? Zoom sur l’impact de l’hygiène de vie.
Les kilos en trop peuvent nuire à la fertilité. Ainsi, les femmes souffrant d’obésité présentent un sur-risque d’anovulation, une qualité moindre des ovocytes ou de l’endomètre. Autre facteur de risque : le syndrome des ovaires polykystiques, cause majeure d’infertilité dans la population générale.
Les patientes répondent également moins bien aux traitements indiqués dans les parcours d’assistance médicale à la procréation (AMP). Conséquences ? « Pour les traitements par fécondation in vitro, il a été constaté que le nombre d’ovocytes prélevés était souvent inférieur chez les femmes obèses », décrivent des scientifiques du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). « La qualité des embryons, les naissances vivantes et le taux d’implantations (même dans les cas de don d’ovocytes) sont plus bas. De plus, la stimulation de l’ovulation nécessite de plus grandes doses de médication et augmente ainsi les coûts du traitement. »
Faire du sport, manger équilibré et chasser les excès
En agissant sur la perte de poids, il est possible d’augmenter les chances de fécondation des femmes. Ainsi, selon des chercheurs canadiens*, le programme « Fit For Fertility (FFF) augmente les chances de grossesses spontanées chez les femmes souffrant d’obésité », détaille le Pr Matea Belan, principale auteure d’une étude sur le sujet.
Au cours de cette dernière, 130 femmes obèses rencontrant des difficultés à concevoir ont été réparties en 2 groupes. Le premier groupe a suivi le programme FFF pendant 6 mois (séances de nutrition, de kinésiologie et 45 minutes d’activité physique hebdomadaire). Le second groupe n’a bénéficié d’aucun suivi particulier. Résultat, 33,3% des femmes du groupe FFF sont tombées enceintes spontanément contre 12,3% dans le groupe contrôle. Autres données révélées dans cette publication, l’incidence des naissances vivantes augmente aussi sous l’effet de cette bonne hygiène de vie. Et une perte de poids modérée (de 5 à 10%) suffit à voir les taux de fécondité augmenter.
A noter : les hommes souffrant d’obésité présentent également des troubles de la fertilité, caractérisés par une baisse de la production des spermatozoïdes et un sur-risque de dysfonction érectile.
*Université de Sherbrooke, Centre de recherche du CHUS, Québec, Canada
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Source : The Endocrine Society, le 20 mars 2021 - Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), Lausanne, Suisse
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet