Obscures étiquettes…
25 janvier 2005
“Allégé“, “0%“, “riche en oméga 3“, “sans sucre ajouté“… L’étiquette d’un produit est la première source d’information pour un consommateur. Mais encore faut-il la comprendre ! Une diététicienne a tenté d’y voir clair.
“Les étiquettes devraient être claires, simples et conviviales. Mais c’est tout le contraire” constate Solveig Darrigo, diététicienne à Issy-les-Moulineaux. ” Les consommateurs ne les lisent donc pas. Ils manquent également de repères face à la diversité des produits proposés“. Un exemple : en 15 ans, l’offre de yaourts a été multipliée par 10 dans les rayons de supermarchés !
Solveig Darrigo a également mené l’enquête auprès de ses pairs ! Résultat, certains semblent aussi désarmés que leurs patients face à la complexité des étiquettes ! “Pour un médecin ou un diététicien, il est très compliqué de tenir à jour des listings de produits. D’une part, l’offre est en évolution permanente. Il est donc impossible de suivre le mouvement. D’autre part, il est toujours gênant de recommander au patient telle ou telle marque plutôt qu’une autre.“.
La solution ? Que les industriels simplifient les étiquettes bien sûr… même s’il est peu probable qu’ils y consentent. Et surtout que les professionnels de santé se mobilisent pour faciliter leur décryptage, comme l’a proposé Solveig Darrigo lors des Journées de la Nutrition appliquées à la Santé, récemment à Paris. “Il faut donner des points de repère aux patients, leur donner des outils pour comparer les produits les plus consommés. Comme les yaourts, le beurre… En se basant par exemple sur le nombre de calories à ne pas dépasser pour tel type de produit. Ou la quantité maximale de lipides pour tel autre. Avec des ‘valeurs-étalons’, les patients pourront aussi comparer les produits et gagner en autonomie“. L’intention est louable. Reste aux médecins à prendre le temps d’établir ces petites “fiches conseils”. Et cela considérant leur surcharge de tâches administratives, c’est bien moins sûr…