Oléron : c’était une méningococcémie, pas une méningite

24 juillet 2001

Le jeune campeur de 17 ans décédé samedi dernier, au Château d’Oléron (Charente Maritime), a été victime non d’une méningite, mais d’une septicémie provoquée par un méningocoque. Médecin inspecteur à la Direction départementale des Affaires sanitaires et sociales (Ddass), le Dr Guy Delage nous a en effet précisé qu’il « s’agissait en fait d’une méningococcémie et non d’une méningite à proprement parler. Le germe responsable ne s’est en effet pas seulement cantonné au niveau des méninges. Il a envahi l’ensemble du corps de manière rapide et globale ».

Ce mardi matin, les examens de laboratoires menés à La Rochelle ont permis d’identifier formellement le coupable. Il s’agit selon Guy Delage « d’une méningococcie de type B, (correspondant à la forme) la plus courante de l’infection. Une antibiothérapie classique suffit donc largement ». Dès le dimanche matin, les 400 personnes qui séjournaient comme le jeune homme au Camping des Remparts ont reçu des ordonnances afin de se fournir au plus vite.

Qualifié de « très fragile » par le Dr Delage, le méningocoque de type B est le plus souvent hébergé au niveau de la gorge par des porteurs sains. Le problème est qu’il n’existe aujourd’hui pas de vaccin efficace contre ce sérogroupe, à l’inverse des groupes A, C, W 135 et Y qui sont également très communs. Raison de plus pour rappeler les précautions d’hygiène impératives (eau de boisson, cuisson des aliments, toilette des mains et du corps…) qui permettent d’éviter la contamination.

  • Source : The Lancet, 14 juillet 2001

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