Ordonnances : pourquoi nous « oublions » de les respecter !

19 avril 2002

La plupart des maladies chroniques, comme l’hypertension artérielle par exemple, imposent des traitements au long cours. Parfois contraignants, ils sont d’une importance vitale. Une pause dans la prise des médicaments, un oubli peuvent être à l’origine de complications potentiellement graves. Or cette pratique, que les spécialistes appellent la non-observance, est beaucoup plus fréquente qu’on ne l’imagine.

Si un malade ne prend pas son traitement, dans un cas sur trois c’est parce qu’il n’a pas compris à quoi il servait ! Un autre tiers refuse la prescription par sous-estimation de la maladie. Pour 17% des malades les effets indésirables et l’association de médicaments trop nombreux. Provoquent ce rejet, et 7% d’entre eux considèrent que le traitement proposé n’est pas efficace… ou trop cher.

Autant de motifs qui traduisent l’absence de communication médecin malade. La stratégie thérapeutique doit être expliquée au patient par le médecin. Lequel n’en a généralement pas le temps ! Car il en faut pour expliquer le choix du traitement, ses avantages, ses inconvénients, et l’objectif à atteindre.

Dans ce domaine, le pharmacien aussi doit jouer un rôle. Il doit compléter les informations fournies par le médecin. Vérifier la façon dont l’ordonnance est libellée, si elle ne compte pas d’interactions entre différents traitements. Il a aussi un rôle d’écoute et de conseil. Car ne l’oublions pas, il est solidairement responsable de la prescription du médecin.

  • Source : Coeur et santé, avril 2002

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