Ostéoporose et apnées du sommeil: un lien établi

17 avril 2014

D’après des médecins taiwanais, le risque d’ostéoporose serait près de trois fois plus important chez les patients souffrant d’apnées du sommeil que dans la population générale. Les femmes et les patients âgés seraient les plus concernés.

L’équipe taiwanaise a réalisé une étude auprès de 1 377 patients souffrant d’un syndrome d’apnée du sommeil (SAS). Celui-ci se caractérise par des épisodes de fermeture partielle voire complète des voies aériennes supérieures, au cours du sommeil. Dans les faits, le patient cesse de respirer pendant plusieurs secondes. Et ceci, de nombreuses fois au cours d’une même nuit…

Les auteurs ont mesuré l’incidence de l’ostéoporose au sein de ce groupe. Ils ont ensuite comparé les résultats avec ceux d’une cohorte de 20 655 personnes, comparable en termes d’âge et répartition hommes/femmes. Il en ressort un risque d’ostéoporose 2,7 fois plus élevé parmi les patients souffrant d’un SAS.

Une question d’oxygène ?

L’ostéoporose est une maladie du squelette caractérisée par une diminution de la masse osseuse et une détérioration de la structure interne de ses tissus. Les os se fragilisent, ce qui augmente le risque de fractures.  Selon les auteurs, « les apnées répétées de sommeil privent en quelque sorte l’organisme d’oxygène. Ceci peut affaiblir les os et par conséquent augmenter le risque de fracture ostéoporotique. Particulièrement chez la femme âgée ». Une autre explication ? Une étude parue en 2012 avait également montré que ce risque d’ostéoporose était plus élevé parmi les patients obèses. Or l’obésité constitue justement un facteur de risque de SAS.

  • Source : Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism (JCEM), 15 avril 2014 - Radiological Society of North America (RSNA), 28 novembre 2012

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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