Ostéoporose, la sécurité même à très long terme
23 juillet 2007
« Bien que le squelette humaine ait une très bonne capacité d’absorption des biphosphonates, il est totalement impossible de saturer les sites récepteurs de ces médicaments », a affirmé le Pr Socrates Papapoulos, de l’université de Leiden aux Pays-Bas.
Et cela « même en traitant des malades pendant 2 vies successives… ». Durant le 34ème Symposium européen sur les tissus calcifiés qui vient de se tenir à Copenhague (Danemark), la sécurité de ces médicaments a en effet été largement discutée. D’abord parce qu’ils sont devenus depuis des années, les traitements de référence de l’ostéoporose. Les mieux évalués aussi, en termes d’efficacité et d’observance.
Mais ces médicaments sont également utilisés – à beaucoup plus hautes doses – dans le traitement de certains cancers. Leur capacité à empêcher la résorption osseuse – très précieuse pour lutter contre l’ostéoporose – est en effet aussi appréciée des cancérologues, dans les suites de certains traitements. Dans ces circonstances, quelques cas d’ostéonécrose du maxillaire ont été signalés. « Ces cas ont été observés avec des traitements à doses très élevées, ou par voie intraveineuse » a souligné Socrates Papapoulos. « En tout et pour tout, ces ostéonécroses surviendraient chez environ un malade sur 100 000. Il en a aussi été observé sans traitement par biphosphonates, et 2 patientes recevant du zolendronate à raison d’une fois par an ont aussi présenté ce cas. »
Ce dernier point validerait-il l’intérêt de traiter avec des doses modérées, administrées à intervalles rapprochées ? En tout état de cause, Papapoulos affirme que « le traitement de longue durée de l’ostéoporose post-ménopausique par les biphosphonates est bien toléré, qu’il apporte une bonne efficacité à long terme et peut s’adapter aux particularités de chaque patient. »