Ostéoporose : les traitements de mieux en mieux évalués
06 mai 2005
Après la ménopause une femme sur trois est frappée d’ostéoporose, une perte de la densité osseuse qui à terme, fragilise les os et favorise les fractures. Le meilleur moyen d’évaluer la qualité de l’os, c’est donc de mesurer sa résistance aux fractures.
C’est vrai, la résistance et la qualité du squelette dépendent de plusieurs facteurs. Aujourd’hui pourtant c’est confirmé, “les critères de qualité les plus pertinents sont la densité minérale osseuse (DMO) et le taux de remaniement osseux“.
Le Pr Solomon Epstein, professeur de médecine et de gériatrie à la Mount Sinaï Medical School de New York (USA) a compilé la plus large série d’études sur le rôle de ces deux facteurs essentiels. Et il a prouvé qu’il est possible aujourd’hui, d’enrayer la dégradation du squelette après la ménopause. Voire de restaurer de l’os neuf et de qualité.
Le taux de remaniement osseux ? C’est le rapport entre la destruction de substance osseuse d’une part, et la formation de nouvelles cellules osseuses d’autre part. Un rapport qui devient négatif dès la trentaine, et dont la dégradation s’accélère considérablement après la ménopause. Mais il existe aujourd’hui des traitements qui permettent d’enrayer ce mécanisme.
Comme l’a expliqué Solomon Epstein, “de nombreuses études ont permis de cerner avec précision l’efficacité de deux d’entre eux : l’alendronate et le risedronate. Ces (médicaments) agissent directement sur la DMO et le taux de remaniement osseux.” Avec dix ans de recul pour l’alendronate, chez des patientes ménopausées, “le traitement a été associée à une augmentation continue de la DMO, tout en préservant la qualité de l’os formé“.
Une augmentation réelle et qui permet une réduction de 50% du risque de fractures vertébrales et de la hanche. Elle a été “de l’ordre de 2% par an les deux premières années, puis de 1% par an par la suite. Et cela sans aucun effet délétère sur la qualité de l’os.” Des résultats porteurs d’espoir, sachant que sans traitement la perte de substance osseuse après la ménopause entraîne une baisse de la DMO qui peut atteindre 3% par an.