Ostéoporose, maladies cardiovasculaires : la prévention… plurielle

17 septembre 2002

Les chiffres sont implacables. Une femme sur trois après la ménopause est victime d’ostéoporose, une sur trois décède d’une maladie cardiovasculaire. Pour autant, les femmes inquiètes des récentes études mettant en cause le bien-fondé du traitement hormonal systématique proposé pour tenter d’enrayer la perte de masse osseuse liée à la ménopause ne sont pas démunies. L’OMS rappelle en effet que des « mesures bien connues et peu onéreuses ont fait leurs preuves pour la prévention. » L’hygiène de vie bien sûr : «arrêt du tabagisme, activité physique, consommation modérée d’alcool…, alimentation équilibrée avec au moins 5 portions de fruits et légumes quotidiennement, et une quantité suffisante de calcium et vitamine D.»

L’Organisation recommande aussi «le dépistage et le traitement de l’hypertension et de l’hypercholestérolémie, la consultation d’un professionnel (pour) savoir si elles doivent aussi prendre de l’aspirine – qui fluidifie le sang – ou une statine qui aide à faire baisser la lipidémie.» Quant à l’ostéoporose, qui affecte «75 millions de femmes en Europe, au Japon et en Amérique du Nord,» des mesures spécifiques doivent être prises pour protéger le squelette. Le THS ne peut se prendre toute la vie et comporte des risques, mais d’autres médicaments – les bi-phosphonates – limitent l’activité des cellules qui ont pour rôle de détruire la matière osseuse. Ils rééquilibrent la balance en faveur des cellules chargées de fabriquer de l’os, qui deviennent moins active avec l’âge. Le coeur des femmes est fragile, comme leurs os. Et il n’y a pas qu’une seule façon d’en prendre soin.

  • Source : OMS, Note pour la presse n°3 – OMS Juillet 2002, et JAMA – 3 juillet 2002 – Vol 288, N°1 P 99

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