Ostéoporose : quand les patientes choisissent leur traitement…
07 novembre 2002
Avec une fracture toutes les 30 secondes dans l’Union européenne, l’ostéoporose représente un problème considérable. Elle est pourtant loin de constituer une fatalité.
Comme nous l’a expliqué le Pr Philippe Orcel, du CHU Lariboisière à Paris, «avec les traitements dont nous disposons actuellement, nous pouvons diminuer les fractures. Aussi bien la première, chez des femmes qui ont des facteurs de risques, que les récidives».
L’os est un tissu vivant qui se renouvelle constamment grâce à l’action de cellules qui produisent de l’os – les ostéoblastes – pour compenser le travail de sape opéré par les ostéoclastes. Les biphosphonates, une famille de médicaments non-hormonaux, agissent sur le mécanisme même de la maladie en ralentissant le travail des ostéoclastes. Mais ce n’est pas suffisant en soi. Comme le souligne Philippe Orcel, «nous rencontrons des problèmes d’observance».
Tous les biphosphonates pour être efficaces doivent en effet impérativement être absorbés strictement à jeun et au moins 30 minutes avant toute prise alimentaire. «Ce qui implique un minimum d’organisation et d’adaptation pour les patientes qui démarrent un traitement», explique-t-il.
L’arrivée d’un tout nouveau médicament qui peut se prendre une fois par semaine, au lieu d’une fois par jour, va bouleverser la vie des patientes. Une étude réalisée dans 19 pays sur plus de 400 femmes ménopausées ayant une ostéoporose montre en effet que près de 90% préfèrent l’administration hebdomadaire ! Une proportion que confirme Philippe Orcel, qui assure avoir l’intention comme de nombreux confrères rhumatologues, de laisser ses patientes… choisir leur traitement !