Les antivenins sont-ils efficaces ?

16 juin 2025

Les antivenins, ou sérums antivenimeux, sont des traitements essentiels en cas de morsures de serpents venimeux. Chaque année, ils sauvent de nombreuses vies, notamment dans les zones tropicales. Mais leur efficacité varie selon plusieurs facteurs.

Les antivenins sont fabriqués en immunisant des animaux tels que des chevaux ou des moutons avec des venins de serpents. Le système immunitaire de ces animaux produit alors des anticorps spécifiques. Une fois extraits et purifiés, ils peuvent être administrés aux patients. Ces anticorps neutralisent les toxines du venin, empêchant les graves effets liés à la morsure, comme la paralysie ou les troubles de la coagulation sanguine.

Efficacité prouvée, mais variable

Des études cliniques ont démontré que les antivenins peuvent réduire la mortalité et les complications graves liées aux morsures de serpents. Cependant, l’efficacité de ces médicaments peut être influencée par plusieurs facteurs et en particulier l’espèce à laquelle appartient le serpent. En effet, tous les sérums antivenimeux ne sont pas efficaces contre tous les venins.

Le moment de l’administration constitue un autre facteur pouvant faire varier l’efficacité de l’antidote. Ainsi, plus l’antivenin est administré tôt après la morsure, plus il est efficace. Un retard de seulement une heure peut augmenter le risque de décès de 1 %.

Risques et effets secondaires

Même s’ils sont efficaces, les antivenins peuvent provoquer des réactions allergiques, allant de symptômes bénins (démangeaisons, éruption cutanée) à des réactions plus graves (choc anaphylactique). Ces effets sont plus fréquents avec les antivenins de première génération, fabriqués à partir de sérum animal brut. Ceux de deuxième génération, plus purifiés, présentent un risque réduit d’effets indésirables.

La recherche progresse vers le développement d’un antivenin universel, capable de neutraliser les venins de plusieurs espèces de serpents. Une étude récente a montré que des anticorps extraits du sang d’un chercheur ayant volontairement été mordu par des serpents pouvaient neutraliser les venins de 13 espèces différentes chez la souris. Bien que prometteuse, cette approche nécessite encore des essais cliniques chez l’être humain avant une utilisation généralisée.

  • Source : OMS - Journal of Venomous Animals and Toxins including Tropical Diseases - Indian Journal of Critical Care Medicine

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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