











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Où trouver les « moyens supplémentaires » contre la grippe A(H1N1) ?
Des moyens supplémentaires ? Il s’agit de passer de 600 à 1 080 centres, ouverts de 8h à 22h du lundi au samedi, voire le dimanche pour certaines grandes agglomérations. Pour le versant médical, cette amélioration de l’accès à la vaccination reposerait sur les internes en médecine, les médecins du travail et des armées – mais pas les médecins libéraux. Côté logistique, les autorités évoquent la présence de 43 000 bénévoles de la Croix-Rouge, et de 35 000 membres des fédérations de Protection civile.
Ce renforcement est-il déjà effectif, ou est-ce un simple appel aux bonnes volontés ? Le service de presse de Matignon nous dirige vers le Ministère de la Santé. Qui commence par nous renvoyer au Premier Ministre. Avant de nous répondre que « cela sera précisé dans les prochains jours ».
Et côté Croix-Rouge ? « Nous sommes engagés depuis des mois aux côtés des pouvoirs publics sur la grippe A. Nos responsables départementaux font le point sur les besoins, et décident avec les préfets des zones prioritaires, explique Jean-François Riffaud, porte-parole de la Croix-Rouge française. « Mais nous avons 50 000 bénévoles disponibles, dont 15 000 secouristes. On ne les mettra pas tous sur le sujet. » La Croix-Rouge a en effet d’autres terrains d’action que la grippe A…
A l’autre bout de la chaîne
Erreur de dose. Hors des hautes sphères, ça se grippe aussi… A Brest une infirmière, à la suite d’une erreur de manipulation, a vacciné 5 enfants de moins de 3 ans avec une dose 4 fois supérieure à la normale ! A Paimpol, une petite fille a reçu le vaccin réservé aux adultes. Pas trop étonnant pour des professionnels sous pression… Aucun effet indésirable n’a été signalé. Comme l’explique le Pr Bruno Lina, virologue et directeur du Centre national de Référence de la Grippe à Lyon, « des essais avaient été faits avec des doses plus élevées : la réactogénicité (c’est-à-dire les effets habituels de type douleur, rougeur, fièvre, n.d.l.r.) était plus importante, mais pas l’immunogénicité (la protection induite par le vaccin, n.d.l.r.). Ces doses n’avaient donc pas été retenues. » Les enfants présenteront peut-être davantage d’effets secondaires, mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Et sans doute auront-ils quand même besoin de leur deuxième dose…
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