Pour vivre longtemps, où faudra-t-il naître dans 20 ans ?
17 octobre 2018
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Les inégalités en matière d’espérance de vie sont immenses entre les pays. Une étude publiée dans la revue The Lancet, révèle que les perspectives à 20 ans ne sont pas rassurantes. En particulier si des mesures de lutte contre les maladies non transmissibles ne sont pas implémentées. Pour vivre longtemps, où faudra-t-il naître dans 20 ans ?
Maladies cardiovasculaires, diabète, BPCO, insuffisance rénale, cancers… L’incidence des maladies non transmissibles devrait effectuer un bond dans les années à venir. L’étude prospective réalisée par l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) à Seattle, émet une hypothèse pour 2040. Celle-ci permet ainsi d’entrevoir quels pays se trouveront dans le top 10 de l’espérance de vie la plus longue.
L’Espagne en tête !
D’après les calculs des épidémiologistes, l’Espagne serait le pays à l’espérance de vie la plus longue (85,8 ans) suivie du Japon (85,7 ans). Ensuite viendraient Singapour, la Suisse, le Portugal, l’Italie, Israël, la France (84,3 ans), le Luxembourg et enfin l’Australie.
Certains pays à haut revenu reculeraient à l’inverse nettement dans ce palmarès. Ainsi les Etats-Unis passeraient du 43e au 64e pays à l’espérance de vie la plus longue. Pendant ce temps, d’autres Etats pourraient améliorer leur score. La Chine remonterait dans la liste, passant de 68e à 39e.
Les inégalités auront la vie dure
Au bas du classement, on trouve le Lesotho (45,3 ans). Le Swaziland, la République Centrafricaine, l’Afrique du Sud appartiendraient également aux moins bien classés. « Les inégalités continueront à être fortes », souligne le Dr Christopher Murray, directeur de l’IHME. Pourtant, « les pays pourraient accélérer le progrès contre les décès prématurés en aidant les personnes à lutter contre les facteurs de risque comme le tabac et la malbouffe. »
Globalement, la mortalité prématurée sera de plus en plus fréquemment causée par les maladies non transmissibles et les blessures et moins par les maladies contagieuses. La preuve, en 2016, parmi les 10 principales causes de décès prématurés, 4 étaient des maladies non transmissibles ou des blessures. En 2040, cette proportion passera à 8 sur 10. Elles devraient être, dans l’ordre et selon les prévisions, la maladie cardiaque ischémique, l’AVC, la BPCO, l’insuffisance rénale chronique, la maladie d’Alzheimer, le diabète, les accidents de la circulation et le cancer du poumon.
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Source : Institute for Health Metrics and Evaluation, 16 octobre 2018
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche