Paludisme : décryptage du génome du moustique… et du parasite

03 octobre 2002

« C’est un moment extraordinaire dans l’histoire de la science ». Carlos Morel, Directeur du Programme de lutte contre le paludisme à l’OMS, s’enthousiasme à juste titre du décryptage de deux génomes propres au paludisme.
Celui de plasmodium falciparum, le parasite responsable de la maladie, et celui du moustique Anopheles gambiae, vecteur majeur du parasite en question. Il s’agit bien de découvertes majeures, émanant d’instituts différents. The Institute for Genomic Research aux Etats-Unis a réussi pour sa part à décrypter le code génétique du parasite. Quant à la carte génétique du moustique, elle a été mise à jour par une équipe de l’université de médecine à New York.

En parallèle à ces deux nouvelles d’importance, une équipe du National Institute of Allergy and Infectious Diseasesaux Etats-Unis a montré comment le parasite devenait résistant à la chloroquine, traitement le plus efficace et… le moins cher contre le paludisme. La mutation d’un seul gène permet en fait à p. falciparum de résister aux traitements.

« Nous avons désormais la cartographie de base pour l’homme, le plasmodium et le moustique. Ceci ouvre tout un champ d’action totalement nouveau. Nous avons maintenant suffisamment d’informations pour permettre à chacun de trouver des solutions qui pourront sauver des millions de vies », affirme Carlos Morel.

Même s’il faut du temps pour que les fruits de la génomique arrivent à maturité, l’élucidation de ces génomes vient galvaniser les équipes de chercheurs. Et l’espoir est permis pour les 300 millions d’individus touchés par le paludisme chaque année, dont la majorité vit dans les pays en développement.

  • Source : OMS ; Science; Nature 2 octobre 2002

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