Paludisme : l’OMS s’attaque aux résistances

14 janvier 2011

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient d’annoncer le lancement d’un plan mondial contre les résistances aux traitements du paludisme. « Si rien n’est fait rapidement pour prévenir l’apparition et la propagation de parasites résistants, le monde risque de perdre son traitement le plus efficace contre le paludisme », affirme en effet l’agence de l’ONU en charge de la Santé.

La prise en charge du paludisme repose aujourd’hui, sur des associations médicamenteuses comportant de l’artémisinine, les ACT. Or dans certaines zones situées à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, des cas de résistance à ces traitements ont été observés. Certes aujourd’hui les ACT sont efficaces dans 90% des cas au niveau mondial. Mais selon l’OMS, « si les ACT cessent d’être efficaces, de nombreux pays n’auront aucune solution de rechange ».

Le plan d’action élaboré à Genève vise notamment, à interrompre la propagation des parasites résistants. Il doit aussi améliorer le contrôle et la surveillance de la résistance aux ACT, ainsi que l’accès aux tests diagnostics du paludisme. Rappelons que la lutte contre ce dernier a enregistré de nombreux progrès au cours de la dernière décennie. Le nombre de cas par exemple, a diminué de plus de 50% dans 43 pays. Et toujours sur la même période, plus de 750 000 vies ont pu être sauvées.

Enfin une nouvelle étude prouve l’efficacité du candidat vaccin RTS,S contre le paludisme. Un travail mené sur des enfants de 5 mois au Kenya et en Tanzanie a montré que l’immunisation était efficace dans 45,8% des cas, pendant au moins 15 mois.

Pour aller plus loin : prenez connaissance du plan Global Plan for Artemisinin Resistance Containment (en anglais seulement).

  • Source : OMS, 12 janvier 2011 – The Lancet, 13 janvier 2011

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