Paludisme : le parasite se met à nu

12 avril 2016

Le fonctionnement du parasite à l’origine du paludisme est déjà bien connu. Mais des chercheurs du CNRS viennent d’identifier un nouveau mécanisme. Pour atteindre son développement optimal, ce dernier se doit de dérober les molécules ARN (acide ribonucléique) des cellules infectées. Une interaction entre l’hôte et le pathogène jamais observée jusqu’ici.

Agents infectieux responsables du paludisme, les parasites du genre Plasmodium constituent l’une des menaces principales pour la santé humaine dans les pays de l’hémisphère Sud. Son cycle de vie se déroule en partie chez le moustique Anopheles (tube digestif, glandes salivaires) puis chez l’Homme ou d’autres mammifères (foie, cellules sanguines).

Dans cette étude, des biologistes ont identifié une protéine (tRip). Localisée à la surface du parasite, cette dernière est capable d’importer à l’intérieur de celui-ci des ARN de transfert de l’hôte. Autre découverte mise en lumière par les scientifiques, en l’absence de tRip, le parasite n’importe plus d’ARN. Résultat, son développement est sévèrement ralenti dans les cellules sanguines des souris infectées. La découverte de ce mécanisme permet de rendre possible l’administration de molécules thérapeutiques dans le parasite pour une meilleure efficacité du traitement.

  • Source : CNRS, 11 avril 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Laura Bourgault

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