Paludisme: protégez vous à bon escient

20 mars 1997

Un voyageur sur deux en partance pour une zone où le paludisme est endémique – c’est à dire présent en permanence – prendrait le départ sans traitement protecteur adapté ! C’est le résultat d’une étude menée, à l’aéroport de Paris Roissy-Charles de Gaulle, auprès de 5947 voyageurs à destination de l’Asie (Thaïlande, Viêt-nam) de l’Afrique (Gabon, Côte d’Ivoire, Kenya), de l’Océan Indien (Madagascar) et de l’Amérique latine (Brésil et Venezuela). On croit rêver sinon devant les destinations, du moins en raison des risques encourus.

Certaines souches de Plasmodium, le parasite responsable du paludisme, résistent au traitement le plus courant de cette maladie, la chloroquine. Il est donc parfois nécessaire d’utiliser d’autres traitements. Mais il n’est pas recommandé d’y avoir recours lorsque ce n’est pas justifié. Or, dans un peu plus de 50% des cas, le choix du traitement pris par le voyageur était inadapté. Comment choisir le « bon conseil »? Les médecins de Roissy ont noté le pourcentage d’erreur observé en prenant pour référence le risque d’erreur du médecin tropicaliste. Voici, d’après cette étude, l’échelle des risques relatifs présentés par différentes sources d’information: médecin tropicaliste 1; médecin du travail 1,01; agent de voyages 1,13; médecin généraliste 1,58; ami 3,01 et pharmacien 3,94…

  • Source : The American Journal of Respiratory Cell and Molecular Biology, May 2000

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