











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Pandémie grippale : la solution des antiviraux
En cas de pandémie grippale, les stocks de vaccin ne suffiront pas à immuniser l’ensemble de la population. Que faire alors ? Une équipe américaine vient de démontrer que l’administration d’antiviraux, bien ciblée, pourrait limiter le nombre de victimes…
…et donc le bilan total de la pandémie, dont certains craignent qu’il ne se chiffre par dizaines de millions, comme en 1918. Car le danger est réel. Le bilan de cette fameuse grippe espagnole, celle de 1918 justement, fait frémir. Entre 20 et 50 millions de morts selon les estimations. Et l’OMS pense que la prochaine pandémie ne saurait tarder. Comme le processus de fabrication du vaccin est à la fois long et coûteux, d’autres solutions de prévention doivent être envisagées.
Des scientifiques de l’Université Emory, à Atlanta, ont mis au point un modèle de simulation qui reproduit une pandémie grippale par le virus A (H2N2). Celui-ci déjà, avait provoqué la grippe asiatique de 1957-58, qui a tué plus de 70 000 Américains. Les auteurs ont montré que si aucune intervention n’était envisagée, un tiers de la population mondiale serait infecté, avec une mortalité de 0,58 pour 1 000 malades.
En revanche si une prophylaxie antivirale était administrée à 80% des cas suspects, l’épidémie pourrait être contenue. Cette stratégie ramènerait l’incidence à 2%, et la mortalité à seulement 0,04 pour 1 000 personnes. Un point inattendu, mais bien intéressant… D’après leur modèle de simulation, les scientifiques affirment ainsi qu’une telle démarche aurait le même impact que la vaccination de… 80% de la population !
Source : Emory University Health Sciences Center, mars 2004
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.