











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Pandémie grippale : un appel à la responsabilité des Etats
La menace d’une pandémie appelle une coordination internationale basée sur une absolue transparence. Chaque Etat doit rapporter tout phénomène suspect. C’est loin d’être le cas. Voir le SRAS en 2003, quand certains Etats confisquaient l’information.
Le plan de lutte élaboré par Washington, dont certains éléments ont été publiés par le New York Times, illustre cet état de choses. Il n’y est précisé à aucun moment qui sera en charge de coordonner les actions sur le territoire américain…
Dans un éditorial publié hier, le Lancet en appelle à la conscience des Etats. “Sans une transparence totale dans la préparation des plans de lutte nationaux et la surveillance (du territoire), la pandémie grippale pourrait être aussi dévastatrice qu’en 1918“. Quarante, cinquante millions de morts peut-être.
Pour que les instances internationales coordonnent les actions indispensables, les pays doivent leur fournir une vue claire de “la réalité sur le terrain“. Les moyens ne manquent pas. Nous disposons d’un Centre de Contrôle des maladies (CdC) à Atlanta, d’un autre pour l’Europe à Solna (Suède), d’un pôle de veille épidémiologique de l’OMS à Lyon… A quoi peut servir aux politiques de s’agiter ou de nommer un coordinateur de l’ONU pour la grippe aviaire si des informations fiables ne lui remontent pas.
Source : The Lancet, Vol 366, 15 octobre 2005 - Crédit Photo ECDC
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