Papillomavirus: la piste génétique

12 mars 1999

Une équipe de l’Institut Pasteur dirigée par Gérard Orth vient de localiser le premier gène prédisposant à l’infection par des papillomavirus humains (PVH). Cette découverte pourrait déboucher sur une véritable révolution dans le domaine de la prévention. Les PVH sont en effet responsables de maladies cutanées mais aussi (surtout?) de 95% des cancers du col de l’utérus. Cette dernière affection constitue la deuxième cause de mortalité féminine par cancers dans le monde et, en France, elle provoque 2.000 morts chaque année alors que 40 % des femmes n’ont jamais eu de frottis de dépistage de leur vie. Ces virus provoquent également de nombreuses affections cutanées comme des verrues, des condylomes ou de petites tumeurs laryngées bénignes. Il y a de très nombreux PVH – plus d’une centaine de types recensés à ce jour – et vouloir mettre au point un test de dépistage spécifique de chacun serait irréaliste. En revanche, l’identification d’un gène de prédisposition permettra peut-être de mieux cibler les campagnes de dépistage au sein de la population. Par ailleurs, il se pourrait bien que l’équipe de l’Institut ait fait coup double en identifiant ce gène car il serait aussi impliqué dans la prédisposition au psoriasis, maladie de peau qui touche près de 2% de la population. Une véritable révolution dans le domaine de la prévention.

  • Source : J.O. des 6 juin et 13 juillet 1996

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