











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Parasitose oculaire : un cas unique aux Etats-Unis
©CDC
Les parasitoses oculaires sont un fléau en Afrique et en Asie. Mais en Europe et aux Etats-Unis, elles restent rares. Le cas d’une jeune femme dans l’Oregon a donc suscité la surprise auprès des CDC d’Atlanta. Et pour cause, le ver incriminé n’avait jamais été observé chez un être humain nulle part dans le monde, mais seulement sur du bétail.
Une femme habitant dans l’Etat de l’Oregon aux Etats-Unis a commencé par se plaindre d’une irritation au niveau de l’œil gauche. Au bout d’une semaine, elle en a retiré un ver translucide. Une équipe médicale a finalement extrait un total de 14 vers de la conjonctive et de la surface de l’œil sur une période de quinze jours, à l’aide de pinces à épiler et de nettoyant oculaire. Ensuite seulement, les symptômes ont commencé à s’atténuer. Il s’agissait d’une sensation de corps étranger et d’une inflammation.
Dr John Hoyt
Plusieurs des vers prélevés chez cette patiente ont été envoyés aux CDC d’Atlanta pour analyse. Les médecins ont alors eu une surprise : il s’agissait d’une espèce de ver qui n’avait jamais infesté d’être humain auparavant dans le monde, Thelazia gulosa. Il concernait jusque là uniquement du bétail. Le parasite se transmet par le biais des mouches qui se nourrissent des larmes de ces animaux.
Expansion géographique de parasites ?
« Il semblerait que la patiente ait été contaminée alors qu’elle montait à cheval sur la zone côtière de l’Etat, où l’élevage est fréquent », suggèrent les médecins des CDC. « Ce cas souligne l’importance du travail de santé publique réalisée par le laboratoire de référence sur les maladies parasitaires des CDC en matière de diagnostic aux Etats-Unis et dans le monde », insistent-ils.
Il semble que d’autres parasites oculaires puissent à l’avenir s’étendre et infecter les humains. Ainsi, un autre ver, Thelazia callipaeda, originaire d’Asie, s’est déjà étendu à l’Europe, où il est transmis par le biais de mouches à fruits. Lesquelles sont présentes dans la région de New York, rendant possible en théorie, une contamination humaine.
Source : American Society of Tropical Medicine and Hygiene, 12 février 2018
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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