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Une séparation d’un mois, de sa maman comme de son papa, n’est-elle pas trop longue pour un enfant ? Auteure notamment de Parents séparés, parents pour la vie, Elisabeth Darchis, psychologue clinicienne et thérapeute du couple et de la famille répond de façon pragmatique : « tout dépend de l’âge et de la personnalité du petit. Pour un petit de 1 à 3 ans, ça peut être long, par exemple. Peut-être faut-il y aller de façon progressive »… Ensuite, lorsqu’il est à l’école, « qui est un territoire en dehors du parent », l’enfant devient plus armé pour accepter la séparation avec l’un des parents.
Et le bébé ? « Il a cette propension à rêver ses parents », poursuit-elle. Ces derniers « sont à l’intérieur de lui, apportant un sentiment de sécurité. Sans nier que cette séparation peut être ressentie comme longue, le nourrisson est toutefois doté de cette capacité très précoce à s’autonomiser… si le parent lui permet ». Référence par exemple à celles et ceux qui décrètent que le petit ne peut s’endormir que dans leurs bras ou dans leur lit… « Là, les parents instituent une non-autonomie », glisse-t-elle.
A noter que transmettre de l’autonomie ne signifie pas « les mettre à distance et leur dire qu’ils sont grands et qu’ils savent faire seuls », ajoute la psychologue. « Au contraire, il s’agit de leur donner suffisamment de sécurité, pour qu’ils puissent s’éloigner et savoir qu’ils peuvent revenir ».
Bien souvent, l’angoisse en question serait davantage familiale, que liée à l’enfant… Comme l’ajoute Elisabeth Darchis, « tout dépend de l’attitude des parents et de leurs propres angoisses vis-à-vis de la séparation ». En effet, sécurisantes en apparence, certaines phrases « sont porteuses d’un message négatif » et constituent autant de relais de l’angoisse parentale.
Un exemple ? « Ne t’en fais pas, ça va bien se passer… », suivie généralement d’un grand souffle… Elisabeth Darchis rappelle que « l’enfant est une éponge. Donc il ressent cette angoisse ». Elle préconise aux parents « d’être lucides par rapport à leurs propos. L’on peut aussi dire que la séparation est quelque chose de vital pour grandir, que l’on apprend plein de nouvelles choses, etc. »
Quant à la fréquence des nouvelles à donner au cours de ces vacances, « pas de grandes règles non plus. Un appel quotidien ou tous les deux–trois jours peut être institué si cela rassure et apaise tout le monde. Cet aspect dépend surtout de l’entente entre les parents et du degré de confiance mutuelle ».
Source : Interview Elisabeth Darchis, 30 juin 20222 - Darchis E., Eiguer A., Trahir pour grandir – Oser décevoir pour vivre sa vie, Larousse, 2022. - Darchis E., Parents séparés, parents pour la vie, Nathan, 2020
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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