Parkinson : un candidat traitement prometteur

29 avril 2002

Outre une très invalidante détérioration de la coordination neuromusculaire, la maladie de Parkinson provoque des hallucinations et altère les facultés cognitives de ses victimes. Or certains traitements – notamment ceux qui augmentent les effets de la dopamine, un neurotransmetteur qui fait défaut à ces malades – exacerbent parfois ces troubles. Une équipe britannique aurait constaté l’efficacité, dans ce domaine, d’un traitement déjà connu dans la maladie d’Alzheimer. Lequel pourrait ainsi voir son champ d’action étendu !

La rivastigmine, qui appartient à la classe des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase,, aurait en effet des effets positifs sur ces manifestations. Si elle n’améliore pas les troubles moteurs caractéristiques de la maladie, elle ne les aggrave pas. Ce qui est un acquis d’autant plus appréciable qu’il ne s’accompagne d’aucun dommage sur les facultés cognitives, ce qui est logique considérant que son indication principale est la maladie d’Alzheimer…

Paul Reading, à l’hôpital de Newcastle en Grande Bretagne, a essayé ce traitement sur douze parkinsoniens. Ses résultats sont encourageants. « Nous avons constaté une baisse significative des hallucinations au bout de six semaines. Les participants ont même retrouvé une partie de leurs fonctions cognitives », affirme-t-il. Leurs performances ont été très améliorées par ce traitement. Après un mois et demi en effet, ils réagissaient beaucoup plus rapidement, mémorisaient plus facilement et bénéficiaient d’une plus grande vigilance. Sans oublier un moindre stress en présence des soignants…

  • Source : American Academy of Neurology, 18 avril 2002

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