Parlez-vous chat ?

13 janvier 2012

Êtes-vous bien sûr de savoir interpréter les ronronnements de votre chat ? Est-ce que vous vous y retrouvez également, dans ses miaulements et ses feulements ? Car toutes ces manifestations recèlent parfois, des sens inattendus. Après celle du chien, le Dr Benjamin Capron vétérinaire près de Nantes, décrypte la langue de nos minets.

Le miaulement est une manière d’attirer l’attention. « Il reproduit un son qu’il émettait, chaton, pour appeler sa mère », nous explique-t-il. A l’âge adulte bien sûr, c’est différent. Ses miaulements vont des petits « gazouillis » que sa mère émettait pour l’appeler, aux longs miaulements typiques du chat qui a bien faim… et entend le faire savoir.

Le feulement, quant à lui, est un cri d’agressivité. C’est le bruit que le chat émet lorsqu’il ‘crache’ sur un congénère. Il correspond à une posture de défense ou au contraire, d’attaque. Soit le chat défend son territoire, soit il se bat contre un autre félin. Il est souvent entendu pendant la période des amours félines, au printemps.

Le ronronnement est très étroitement lié à la domestication du chat. En effet « le chat sauvage ronronne très rarement », précise le Dr Benjamin Capron. Cette vibration sonore est généralement la manifestation du plaisir, du bien-être et du réconfort. C’est le cas lorsque vous le caressez. Par ce moyen de communication, la chatte calme et apaise ses petits, qui à leur tour lui expriment leur confort en ronronnant lors de la tétée.

Mais le ronronnement peut être trompeur. Par ses propres vibrations, le chat peut aussi tenter de se rassurer. « Les chats ronronnent volontiers lorsqu’ils sont stressés, angoissés », explique le Dr Capron. « Lorsqu’on les amène voir le vétérinaire par exemple, certains ronronnent. Les maîtres pensent qu’ils sont contents de le voir… en réalité ils sont souvent anxieux », concède-t-il.

Comment faire la différence entre les ronronnements de plaisir et ceux qui traduisent la peur ? « C’est simple, lorsqu’il est calme et heureux, le chat ne bouge pas beaucoup. Dans le cas contraire, sa queue fouette l’air », indique Benjamin Capron. De plus, ses pupilles peuvent être très dilatées, même en pleine lumière.

  • Source : interview du Dr Benjamin Capron, vétérinaire près de Nantes, 5 janvier 2012

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