Pas d’âge pour avoir bon cœur !

15 janvier 2013

Plus une population vieillit, et plus elle est susceptible de voir se développer les maladies cardiaques. Il ne s’agit pas d’une lapalissade… mais d’une évolution de société au vrai sens du terme. La 23e édition des Journées européennes de la Société française de Cardiologie cette année, ne fait pas l’impasse sur ce sujet majeur. Du 16 au 19 janvier 2013 au Palais des Congrès de Paris, des spécialistes, parmi lesquels de nombreux cardiologues, mais aussi des angéiologues, des urgentistes, des gériatres…, échangeront sur « les effets de l’âge sur le cœur et les vaisseaux ». Le mode de vie n’est pas seul en cause dans les troubles cardiaques. Le temps lui aussi, est un facteur de risque cardiovasculaire.

En France, l’espérance de vie à la naissance s’établit aujourd’hui à 78 ans chez l’homme, et à 85 ans chez la femme. L’amélioration générale du niveau de vie, le développement d’un dépistage plus efficace et la prise en charge personnalisée des maladies cardiovasculaires font partie – avec les programmes de vaccination et les progrès de l’hygiène – des facteurs expliquant ces chiffres très élevés. Toujours est-il que d’ici à 2050, la part des octogénaires dans la population générale passera de 5% à 10 %.

Le cœur fragile des seniors français

Les maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle, l’infarctus du myocarde ou le syndrome coronaire aigu, surviennent en majorité après 80 ans. En France après 65 ans, les maladies cardiovasculaires représentent 65 % des motifs de consultation chez les hommes, et 59 % chez les femmes. Elles figurent au deuxième rang des causes de mortalité (27%), après les cancers(30%). Or malgré une amélioration récente de la morbidité et de la mortalité cardiovasculaires, ces pathologies sont à l’origine de 35% des décès après 85 ans.

Les spécialistes réunis lors des Journées européennes de la Société française de Cardiologie évoqueront les facteurs de risque cardiovasculaire et les traitements adaptés aux patients âgés. La prévention sera également au cœur des discussions, avec une emphase sur l’activité physique et le sport. Car il n’y a pas d’âge pour (mieux) se porter…

Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : David Picot et Marc Gombeaud

  • Source : Société française de Cardiologie, 8 janvier 2013

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