Pas de cancer du col sans virus

Avec 1 391 décès par an, le cancer du col de l’utérus est la 2ème cause de mortalité par cancer chez la femme algérienne, après celui du sein. Une hécatombe que dénonce Belkacem Chafi, gynécologue au CHU d’Oran. Et il rappelle l’origine virale de cette maladie.

“Le cancer du col de l’utérus est une maladie sexuellement transmissible, due à un papillomavirus humain“. En effet, plus de 70% de ces cancers sont d’origine virale. Une réalité méconnue par la majorité des femmes, qui sont 200 000 à en mourir chaque année dans le monde.

“Entre l’atteinte par le virus et le développement d’un cancer du col, il s’écoule quinze années pendant lesquelles la femme pourrait se soigner, et éviter l’apparition d’un cancer“. C’est dire toute l’importance de la prévention ! Le cancer du col est détectable avant même son apparition, les femmes doivent le savoir. Un frottis vaginal -recommandé au minimum tous les 3 ans- permet en effet de détecter la présence de cellules précancéreuses, et donc de traiter à temps.

Mieux, il existera bientôt un vaccin. “Ce vaccin, inoculé préventivement à de toutes jeunes filles avant les premiers rapports sexuels, dès l’âge de 10-11 ans, permettra de les protéger contre le cancer du col“. Mais attention, prévient Belkacem Chafi. “Si la présence d’un papillomavirus est indispensable au développement d’un cancer, il existe d’autres facteurs favorisant la maladie. Comme le tabac et certaines insuffisances immunologiques, notamment le VIH-SIDA“.

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  Source : de nos envoyés spéciaux à Oran, 19, 20, 21 avril 2006